
carrefour caddie scan and go course (Crédit: One by one / Flickr)
Avant même l'annonce des résultats 2024 qui seront publiés mercredi soir après clôture de la Bourse, l'année 2025 commence fort pour Carrefour . Il était prévisible qu'Alexandre Bompard ne reste pas les bras croisés devant la médiocrité de la performance boursière du groupe ( -10% sur un an). Sa volonté de monter à 100% dans sa prospère filiale brésilienne, qui représente déjà 42% du bénéfice d'exploitation du distributeur, apparaît comme une judicieuse décision. Actuellement détenteur de 67,4% du capital de Grupo Carrefour Brasil (Atacadao est la marque à succès du groupe dans le pays), il a annoncé sa volonté d'acquérir les actions des minoritaires et de retirer sa filiale de la Bourse de Sao Paulo.
Trois options leur sont proposées: soit 100% en cash (coût estimé à environ 700millions d'euros), soit 100% en titres Carrefour (les actions à créer représenteraient 9,5% du capital), soit un mix des deux (50% cash, 50% actions). L'option en numéraire représente une prime de 32% par rapport au cours moyen pondéré sur un mois.
Selon la direction du distributeur, cette opération aura un effet positif sur le bénéfice par action de Carrefour, ce qui est difficilement vérifiable puisque les choix des minoritaires ne sont pas encore connus. Seul le deuxième actionnaire principal de GCB, le groupe Peninsula appartenant à la famille Diniz, a indiqué qu'il allait convertir l'intégralité de sa participation en titres Carrefour. Peninsula qui détient déjà 8,8% du capital du groupe français en possédera donc à terme 11%.
Des héritiers au capital
On se souvient qu'à l'été2021, lorsqu'Auchan et Carrefour avaient discuté d'un éventuel rapprochement, des rumeurs prêtaient à la famille Diniz la volonté de céder sa participation. Il semblerait qu'il n'en soit plus question. Une sortie de la famille Moulin, propriétaire des Galeries Lafayette mais aussi de 8% du capital de Carrefour, ne semble pas non plus une option, selon les bons connaisseurs du dossier. Il n'en reste pas moins qu'après le décès d'Abilio Diniz en février2024 et de Ginette Moulin cette semaine, les deux grands actionnaires piliers de Carrefour, le destin de la société se trouve désormais dans les mains de leurs héritiers.
Enfin, un possible armistice entre la Russie et l'Ukraine orchestré par Donald Trump, conjugué à une éclaircie conjoncturelle consécutive aux baisses de taux de la BCE, pourrait relancer la consommation… et donc profiter à Carrefour.
Nous conseillons l'achat à titre spéculatif. Les prochains résultats ne devraient pas briller, mais les perspectives pourraient être meilleures. Devant ce conditionnel, seuls les boursiers audacieux se placeront.
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