
Le Palais Brongniart et Palais de l'Élysée. (© R.Przysucha/CC/F. Romero/Flickr)
Retour sur l'élection choc du 10 mai 1981. La Bourse écarquille les yeux et l'indice général chute de 17% en une semaine. Un scénario noir qui pourrait bien se reproduire en cas de victoire de Marine Le Pen.
Quand il s’agit d’élection présidentielle, la Bourse ne fait pas toujours preuve d’une grande clairvoyance, comme en témoigne celle, mémorable, du 10 mai 1981.
Au départ, tout concourt à ce que cette échéance constitue en quelque sorte un non-événement. Les sondages effectués par les différents instituts au cours des mois précédents ne donnent-ils pas le même pronostic ? L’écart entre Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand s’est certes réduit, mais le président sortant devrait logiquement l’emporter.
Autour de la corbeille, le ton est donc réservé, mais apparemment serein. Sans être giscardienne – elle est plus sensible aux thèses développées par Jacques Chirac, qui propose notamment de supprimer la taxation des plus-values –, la Bourse table sur la réélection du président sortant. Surtout, elle voit dans la politique de Raymond Barre le moindre mal par rapport au 110 propositions du candidat de la gauche.
La Bourse garde ses illusionsÀ trois jours du scrutin, le gouvernement et le patronat s’efforcent d’ailleurs de rassembler le maximum de nouvelles rassurantes sur le front économique et social. Dans la seule journée du mercredi 6 mai, on apprend ainsi pêle-mêle que le 3e Pacte pour l’emploi est une réussite qui dépasse les espérances, que le pouvoir d’achat des Français a fait un bond de 43% en dix ans et que les procédures de versement des
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