Le géant britannique de la publicité WPP, rival du français Publicis, dévisse de plus de 16% à la Bourse de Londres mercredi, après des performances en déclin au deuxième trimestre "dans un contexte économique difficile".
( AFP / DANIEL LEAL )
"Depuis le début de l'année, nous sommes confrontés à un environnement commercial difficile, marqué par une intensification des pressions macroéconomiques et une baisse du volume (...) de nouveaux contrats", décrit le directeur général Mark Read dans un communiqué.
"À l'heure où les grandes entreprises utilisent l'IA" et les technologies publicitaires des géants américains de la tech, "le recours à des géants de la publicité comme WPP est devenu moins nécessaire", notait la semaine dernière Michael Hewson, analyste indépendant.
"L'ensemble du secteur de la publicité traditionnelle peine à s'adapter à ce changement de mentalité", selon l'analyste.
La guerre commerciale imposée par les États-Unis suscite en outre de grandes incertitudes sur les marchés mondiaux, qui pourraient pousser certains clients à trancher dans leurs budgets publicitaires.
Après des performances "pires que prévu" en juin, WPP dégrade mercredi sa prévision de résultat annuel. Le groupe prévoit notamment une baisse de sa marge opérationnelle cette année, là où il espérait précédemment qu'elle serait stable.
WPP avait annoncé le mois dernier le départ au 31 décembre prochain de son directeur général Mark Read, après 7 ans en poste, à la suite de résultats annuels moins bons qu'attendu en 2024 et de perspectives moroses pour l'année en cours.
Le britannique a vu son chiffre d'affaires baisser légèrement en 2024, à 14,7 milliards de livres (17 milliards d'euros). Son bénéfice net, qui s'était affaissé un an plus tôt, a cependant rebondi grâce à une baisse de ses coûts.
Le groupe doit désormais "garantir le bon équilibre entre l'investissement à long terme dans l'entreprise et la poursuite de la réduction de ses coûts structurels", selon Mark Read.
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