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Programme Scaf: Dassault Aviation affirme pouvoir construire seul un nouvel avion de combat si nécessaire
information fournie par Reuters 23/09/2025 à 14:49

Une maquette du SCAF lors du Salon du Bourget

Une maquette du SCAF lors du Salon du Bourget

Le président-directeur général de Dassault Aviation, Eric Trappier, a déclaré mardi que le constructeur aéronautique français avait la capacité de fabrique la prochaine génération d'avions de combat européens sans partenaire, tout en mettant l'Allemagne au défi de faire de même.

Ces déclarations soulignent les tensions autour du projet d'avion de combat du futur (Scaf) de l'Allemagne, de la France et de l'Espagne.

Le groupe français Dassault Aviation, Airbus, qui représente l'Allemagne, et l'Espagnol Indra, sont impliqués dans le projet Scaf visant à remplacer à partir de 2040 le Rafale français et les Eurofighters allemands et espagnols par un avion de combat de cinquième génération.

Lors de l'inauguration d'une nouvelle usine à Cergy (Val-d'Oise), interrogé sur un différend avec Airbus au sujet de la prochaine génération d'avions de combat, le PDG de Dassault Aviation a déclaré : "C'est assez extraordinaire. Ici on sait faire. Je veux bien que les Allemands grondent, ici on sait faire. S'ils veulent faire tout seuls, qu'il fassent tout seuls".

Eric Trappier a ajouté que Dassault Aviation avait la capacité de construire seul l'avion de combat de nouvelle génération, mais qu'il s'agirait d'une décision politique.

Le projet Scaf, dont le coût est estimé à plus de 100 milliards d'euros, a connu des retards et est victime de querelles intestines sur le partage des tâches et les droits de propriété intellectuelle entre les partenaires.

L'Allemagne a reproché à l'industrie française de bloquer la prochaine phase du développement du programme en exigeant la direction exclusive du projet.

Le PDG a déclaré que Dassault Aviation plaidait pour un meilleur contrôle de la composante centrale du projet, tout en accordant à Airbus une marge de manœuvre similaire dans les parties dont il est responsable.

Eric Trappier a nié avoir enfreint les accords industriels existants et a déclaré que le différend avec Airbus concernait uniquement les responsabilités pour la prochaine phase, qui prévoit un démonstrateur volant.

Il a ajouté discuter du différend avec le directeur de la division défense d'Airbus, mais qu'aucun compromis n'avait été trouvé pour le moment. Aucune date limite n'a été fixée pour les négociations, a-t-il ajouté.

Airbus dit rester engagé dans la réussite du projet Scaf et dans tous les accords conclus jusqu'à présent.

(Reportage Tim Hepher, rédigé par Makini Brice ; version française Coralie Lamarque, édité par Kate Entringer)

6 commentaires

  • 16:24

    Eric Trappier a complètement raison, Dassault a une avance certaine et les Allemands cherchent à siphonner le savoir faire Français comme pour Airbus pour lequel nous nous sommes écrasés à l'époque. Dassault doit construire seul ou dominer largement une association d'entreprises...


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