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Pour le CDP, peu d’acteurs financiers intègrent la nature dans leurs stratégies
information fournie par Newsmanagers 28/08/2023 à 11:30

(Crédits photo : Pexels - Markus Spiske )

(Crédits photo : Pexels - Markus Spiske )

(NEWSManagers.com) - Le dérèglement climatique et la détérioration de la nature (déforestation, dégradation de l'eau) restent peu intégrés dans les stratégies des acteurs financiers, met en lumière le dernier rapport du CDP, « Nature in Green Finance »

Parmi les bonnes nouvelles, la transmission d'informations s'améliore. L'organisation à but non lucratif recueille les données de 556 acteurs financiers en 2022, soit une hausse de 67% par rapport à 2020. Environ la moitié d'entre elles (260) parvient à apporter des informations sur les trois thèmes à la fois (carbone, eau, forêt). Mais les investisseurs se concentrent sur les risques environnementaux qui peuvent peser sur leurs portefeuilles (matérialité financière) et peu sur leurs impacts.

81% des répondants s'intéressent aux risques et opportunités du climat en tant que risques et opportunités financières pour leurs organisations. 63% le font pour les forêts et 50% pour l'eau. Quant aux incidences négatives de leurs activités sur la nature, elles sont moins étudiées. 58% des acteurs interrogés regardent les effets de leurs activités sur le climat, 45% sur la déforestation et 33% sur la sécurité en eau. « C'est pourquoi les normes ESRS (normes de reporting européennes de double matérialité, ndlr) sont fondamentales », soulignent les auteurs du rapport.

De l'information à l'action

« Depuis 2020, les institutions financières ont renforcé leurs actions liées au changement climatique, en les intégrant davantage dans leurs décisions opérationnelles et en tirant profit des opportunités. À présent, il est nécessaire que ces institutions élargissent leur perspective au-delà de leurs opérations et de leurs portefeuilles, en prenant en compte à la fois le climat et la nature, afin de préparer l'avenir de leurs investissements. Elles doivent collaborer avec les entreprises, les inciter à définir des objectifs atteignables et scientifiquement fondés », commente Laurent Babikian, directeur monde Data Products chez CDP.

À partir des informations dont ils disposent, peu d'acteurs parviennent à mettre en place une stratégie globale, pouvant mener à un impact concret ou même à se projeter dans les années à venir. Si près de deux tiers des investisseurs, banques et assureurs, ont mené des analyses de scénarios liées au dérèglement climatique en 2022, 7% ont pu le faire sur la déforestation et 10% pour la sécurité en eau. Pour ce qui est le mieux renseigné - les émissions carbone - les acteurs financiers n'ont pas une vue générale de leurs impacts.

Seulement 219 organisations (39%) peuvent estimer leurs émissions financées (scope 3). 29% ont établi des objectifs de réduction des émissions carbone dont 11% validés par les SBTi, mais ces cibles concernent essentiellement les scopes 1 et 2, « ce qui n'aide pas vraiment », rappelle le CDP. Au niveau de leurs instances dirigeantes, entre 26 et 28% des répondants mettent en place des cadres d'analyse et de prévision stratégiques des risques et opportunités liées à la nature. Près du double se disent prêts à le faire dans les deux prochaines années.

Thibaud Vadjoux

1 commentaire

  • 28 août 13:25

    Si on savait qui ou qu'est-ce que c'est peut-être qu'on l'écouterait ?


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