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POINT HEBDO-Sur les marchés, les PMI à l'épreuve des tensions commerciales et géopolitiques
information fournie par Reuters 17/05/2024 à 14:49

Les marchés veulent croire à une amélioration des perspectives économiques dans le monde malgré des tensions commerciales croissantes susceptibles d'assombrir l'activité alors que les chiffres mensuels des PMI seront publiés prochainement.

La réunion des ministres des Finances du G7 sur fond d'offensive stratégique de la Russie en Ukraine, la publication des résultats de Nvidia, la relance des introductions en Bourse à Londres et les décisions de politique monétaire de la banque centrale néo-zélandaise sont les autres grandes préoccupations des investisseurs.

Tour d'horizon des perspectives des marchés dans les prochains jours:

1/ DES NUAGES À L'HORIZON POUR LES PMI

Les chiffres du mois de mai de l'activité dans les grandes zones économiques, qui seront publiés dans les prochains jours, devraient renforcer l'optimisme sur les perspectives mondiales.

Une lente reprise dans la zone euro semble en cours après six trimestres consécutifs de stagnation, voire de contraction, au regard des données sur le produit intérieur brut publié mercredi dernier dans le bloc, ressorti à +0,3% sur la période janvier-mars.

Parallèlement les pressions inflationnistes sont à la baisse à en croire le dernier rapport sur les prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis.

La Chine de son côté a enregistré une croissance plus rapide que prévu au premier trimestre.

Les indices PMI dans le monde attendus la semaine prochaine devraient donc rester du côté positif séparant la barre des 50.

Les nouveaux droits de douane décidés par le président américain Joe Biden sur les importations chinoises, allant des batteries de véhicules électriques aux puces informatiques, constituent cependant une menace pour les perspectives du commerce et de la croissance dans le monde. La Chine a promis des mesures de rétorsion à la politique douanière de Washington.

Les industriels en Allemagne, première économie d'Europe, font déjà face à des ajustements dans le commerce mondial et la géopolitique. L'aggravation des tensions commerciales, à quelques mois de l'élection du prochain président américain, pourrait les pénaliser davantage. Ces tensions pourraient aussi compromettre la reprise en Chine et raviver l'inflation aux Etats-Unis.

2/ NVIDIA EN VEDETTE

Les résultats trimestriels de Nvidia, qui seront publiés mercredi prochain, pourraient donner le ton sur les marchés boursiers américains et se répercuter sur les entreprises exposées à l'intelligence artificielle (IA), un domaine porteur à l'origine d'une partie du rallye des actions.

Le géant des semi-conducteurs, principal bénéficiaire de l'engouement pour l'IA, devrait annoncer une importante hausse de son chiffre d'affaires et de son bénéfice pour le premier trimestre de son exercice fiscal annuel.

Le chiffre d'affaires devrait atteindre 24,8 milliards de dollars, contre 7,2 milliards de dollars un an plus tôt, tandis que le bénéfice par action devrait passer de 1,09 dollar à 5,57 dollars, selon les données de LSEG.

Mais pour que le cours de l'action, qui a flambé de plus de 90% depuis le début de l'année, poursuive sur la pente ascendante, Nvidia devra sans doute répondre aux attentes élevées placés en lui. Le titre a en outre plus que triplé en 2023, faisant de Nvidia la troisième capitalisation boursière américaine.

3/ LONDRES VEUT SÉDUIRE DANS L'IPO

Les études montrant un affaiblissement du marché boursier londonien se multiplient: selon Dealogic, Londres n'a accueilli depuis le début de l'année que 1% des introductions en Bourse (IPO) en Europe en termes de volume.

Mais la situation pourrait s'améliorer dans un avenir proche, plusieurs grands noms étant cités comme des candidats potentiels à une cotation à Londres.

La marque chinoise de mode Shein intensifie ses préparatifs en vue d'une éventuelle IPO sur le marché britannique. Celle-ci, évaluée à 66 milliards de dollars, pourrait être la plus importante de l'histoire de la place londonienne. Une IPO de la société de diamants De Beers est également attendue à Londres.

4/ PESSIMISME DE LA BANQUE DE NOUVELLE-ZÉLANDE

La banque centrale néo-zélandaise (RBNZ) a été la première des grandes institutions monétaires à assouplir sa politique monétaire au début de la pandémie de COVID-19 et la première à la relever par la suite.

Mercredi, elle devrait laisser ses taux directeurs inchangés

pour la septième réunion consécutive. Mais la persistance de l'inflation conjuguée à un affaiblissement de l'économie devraient amener la banque centrale à rester dans une posture qu'elle a adoptée il y a un an, à savoir "surveiller, s'inquiéter et attendre".

Les marchés prévoient une baisse des taux de la RBNZ seulement en octobre, soit bien après la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait assouplir sa politique monétaire en juin. La première baisse des coûts d'emprunt de la Banque d'Angleterre (BoE) est prévue en août et celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) en septembre. La Suisse et la Suède ont commencé à réduire leur taux directeurs.

La RBNZ elle-même n'anticipe pas une baisse du loyer de l'argent avant l'année prochaine.

5/ AVOIRS RUSSES GELÉS

Les ministres des Finances des pays du G7 se réuniront les 24 et 25 mai en Italie, pays qui assure la présidence tournante du groupe de sept grandes démocraties. Ils devraient à cette occasion soutenir un plan de l'Union européenne visant à utiliser une partie des avoirs russes gelés pour contribuer à l'effort de guerre de l'Ukraine contre la Russie.

Le déblocage probable d'un financement supplémentaire intervient à un moment critique pour l'Ukraine, qui fait face à une nouvelle offensive russe dans la région de Kharkiv, dans l'est du pays, même si l'Otan estime que Moscou n'est pas en mesure d'effectuer une percée stratégique dans la région.

Le G7 a gelé quelque 300 milliards de dollars d'actifs financiers peu après l'invasion de l'Ukraine par son voisin, en février 2022. Depuis lors, un débat s'est ouvert sur l'opportunité d'utiliser ces fonds pour aider l'Ukraine. Alors que Washington a proposé de saisir l'intégralité des actifs, l'Europe s'y oppose pour le moment, invoquant des risques pour l'euro et un potentiel conflit juridique.

(Rédigé par Kevin Buckland à Tokyo, Lewis Krauskopf à New York et Anousha Sakoui, Dhara Ranasinghe et Karin Strohecker à Londres; graphiques de Pasit Kongkunakornkul, Kripa Jayaram, Sumanta Sen, Prinz Magtulis et Riddhima Talwani; compilé par Karin Strohecker; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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