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POINT HEBDO-L'emploi, les banquiers centraux et la reprise chinoise au menu des marchés en début du S2
information fournie par Reuters 27/06/2025 à 13:39

La politique commerciale, l'indépendance de la Réserve fédérale américaine (Fed) et les tensions géopolitiques resteront au centre de l'attention des marchés au début du second semestre, tandis que les investisseurs attendent pour les prochains jours les données sur l'emploi aux États-Unis, le séminaire annuel de la Banque centrale européenne (BCE) à Sintra et les chiffres de l'activité économique en Chine.

Tour d'horizon des perspectives de marché dans les jours à venir :

1/ SANS TRÊVE AU SECOND SEMESTRE

L'année entre dans sa seconde moitié et, si les marchés s'attendaient à ce que le retour au pouvoir du président américain Donald Trump en janvier entraîne des remous, même les traders chevronnés ont été surpris par la force du choc.

Certains décrivent cette situation comme une "grande rotation" qui n'arrive qu'une fois par génération, alors que le dollar roi a connu sa pire première partie d'année depuis l'instauration des changes flottants au début des années 1970, tandis que les inquiétudes concernant la dette américaine s'accroissent.

Après une période faste, les "7 Magnifiques", c'est-à-dire les sept grandes capitalisations technologiques américaines, sont également restés stables cette année, tandis que leurs homologues chinois ont grimpé de près de 20%, que l'or a augmenté de 25% et que les valeurs de défense européennes se sont envolées de 60%.

Il n'y aura pas beaucoup de temps pour une trêve au second semestre : Donald Trump veut faire passer sa "grande et belle" loi sur les dépenses et les impôts avant la fête de l'Indépendance, le 4 juillet, tandis que la pause temporaire dans la guerre commerciale mondiale prendra fin cinq jours plus tard.

2/L'EMPLOI AU MENU

Les données sur les créations d'emploi aux États-Unis mettront en lumière la santé du marché du travail à un moment où les investisseurs débattent de la date de la prochaine baisse des taux d'intérêt de la Fed.

Attendues jeudi prochain, les données devraient montrer que l'économie américaine a créé 129.000 emplois en juin, selon un sondage Reuters. Cela représenterait une croissance légèrement inférieure aux 139.000 emplois créés en mai.

Mais si l'affaiblissement du marché du travail est un facteur qui plaide en faveur d'une baisse des taux, la Fed garde également un oeil sur l'évolution des prix.

Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, vient de réaffirmer devant le Congrès que la hausse des droits de douane annoncée par la Maison blanche pourrait raviver l'inflation cet été, ce contre quoi il avait déjà mis en garde en maintenant ses taux inchangés il y a quinze jours.

Les investisseurs suivront également l'évolution du projet de loi sur les réductions d'impôts et les dépenses de Donald Trump au Congrès, le Parti républicain espérant le faire avancer afin que le président puisse le promulguer avant les vacances du 4 juillet.

3/ S'ÉVADER À LA MONTAGNE

Les banquiers centraux se réuniront lors du forum annuel de la BCE à Sintra, au Portugal, du 30 juin au 2 juillet, pour se concentrer sur ce que les responsables de la fixation des taux, de Christine Lagarde, présidente de la BCE, à Jerome Powell, patron de la Fed, ont à dire sur les persistantes turbulences géopolitiques.

Qu'il s'agisse de l'impact économique des tensions au Moyen-Orient ou de la date limite du 9 juillet pour trouver des accords sur les droits de douane américaines, l'avenir n'est pas très clair, ce qui brouille les attentes en matière de réduction des taux.

Les investisseurs seront à la recherche d'indices sur la politique de la BCE, tandis que Jerome Powell est plus que jamais sous le feu des projecteurs, car Donald Trump, qui lui reproche d'être trop lent dans ses décisions sur les taux, envisagerait de nommer son successeur plus tôt que prévu, ce qui alimenterait les doutes sur l'indépendance de la banque centrale.

La BCE pourrait également annoncer les résultats de son examen stratégique. Malgré toutes les turbulences qui ont suivi la pandémie de COVID-19, les responsables de la politique monétaire de la zone euro semblent éviter les appels à l'autocritique et s'accrochent aux mesures de relance agressives de la dernière décennie.

Mardi, les données devraient montrer si l'inflation de la zone euro revient à son objectif de 2% en juin, après être tombée en dessous en mai.

4/ LA REPRISE CHINOISE SE FAIT ATTENDRE

L'année se poursuit, mais la reprise économique tant attendue de la Chine peine à décoller.

Les chiffres de l'indice des directeurs d'achat (PMI) attendus lundi devraient brosser le même tableau sombre que celui auquel les investisseurs ont été confrontés pendant la majeure partie de l'année, les droits de douane imposés par Trump frappant l'activité manufacturière.

Le PMI manufacturier Caixin/S&P Global sera connu le lendemain et la barre à franchir pour battre les mauvais chiffres de mai est relativement basse.

Les autorités chinoises semblent optimistes quant aux perspectives de croissance, mais de grandes incertitudes subsistent : les pressions déflationnistes intérieures continuent de s'intensifier, la trêve commerciale sino-américaine est fragile et les tensions entre les deux plus grandes économies du monde persistent.

5/ LES TRANSACTIONS EN HAUSSE

Compte tenu de la menace des droits de douane et de la volatilité accrue des marchés, le premier semestre de l'année n'a pas été trop mauvais en matière de transactions.

En Chine et au Japon, par exemple, les données de Dealogic pour l'année se terminant le 23 juin montrent une forte augmentation des fusions et acquisitions, alors qu'une possible introduction en Bourse de Shein est attendue à Hong Kong.

Les fusions-acquisitions mondiales sont encore inférieures au sommet atteint en 2021, mais elles ont augmenté de près de 25% en glissement annuel pour atteindre un peu plus de 2.000 milliards de dollars.

L'activité a été stimulée par des opérations moins nombreuses mais plus importantes, comme l'offre de 22 milliards de dollars lancée par Charter Communications sur son rival Cox Communications CHTR.O , une tendance qui devrait se poursuivre, du moins aux États-Unis, où les fusions et acquisitions ont augmenté de 8% pour atteindre près de 885 milliards de dollars.

(Compilé par Amanda Cooper et Dhara Ranasinghe ; graphes par Kripa Jayaram ; version française Diana Mandia ; édité par Augustin Turpin)

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