Le géant pharmaceutique britannique GSK a revu à la hausse ses prévisions annuelles mercredi, après un solide troisième trimestre, se disant "en mesure de faire face" à l'impact potentiel des droits de douane américains.
( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )
La laboratoire, qui a annoncé fin septembre le départ de sa directrice générale Emma Walmsley, présente un bénéfice légèrement supérieur à deux milliards de livres sur le trimestre, contre une légère perte l'an passé (en raison d'une lourde charge liée à son médicament Zantac).
Son chiffre d'affaires progresse de 7%, à 8,55 milliards de livres -dont 4,55 milliards aux Etats-Unis, son premier marché- porté par la hausse des ventes des médicaments spécialisés, dans les domaines de l'inflammation respiratoire et de l'immunologie, de l'oncologie et du VIH.
Le groupe se dit, dans son communiqué, "en mesure de faire face à l'impact financier potentiel des droits de douane" américains -qui menacent un secteur plongé dans l'incertitude- disant avoir identifié "des mesures d'atténuation".
Les médicaments sont pour l'instant exemptés de ces droits de douane, mais Donald Trump agite régulièrement la menace de les taxer eux aussi.
Il a notamment brandi a plusieurs reprises la possibilité d'une surtaxe douanière de 100% sur tout médicament breveté importé.
Le président américain entend avec ces pressions pousser les entreprises du secteur à implanter des usines aux Etats-Unis et a réduire le prix des médicaments dans le pays.
Merck, Pfizer, ainsi que le rival britannique de GSK, AstraZeneca, ont récemment passé des accords avec l'administration américaine pour abaisser le prix de certains traitements, en échange d'une exemption de droits de douane.
"Nous menons des discussions très constructives avec le gouvernement américain", a souligné Emma Walmsley lors d'une conférence téléphonique, ajoutant que les Etats-Unis étaient "de loin" le "marché prioritaire" de l'entreprise.
"Nous voulons des médicaments abordables et accessibles de manière durable" dans le pays, a-t-elle insisté. "Nous sommes tout à fait d'accord pour dire que les autres pays (...) devraient reconnaître davantage la valeur de l'innovation."
GSK avait annoncé mi-septembre investir 30 milliards de dollars (25,6 milliards d'euros) sur cinq ans aux Etats-Unis, au premier jour d'une visite d'Etat de Donald Trump au Royaume-Uni.
L'investissement prévoit notamment la construction à partir de 2026 d'une usine en Pennsylvanie "pour fournir de nouveaux médicaments" contre les maladies respiratoires et le cancer.
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