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Les résultats annuels de Pernod Ricard , publiés le 31 août, ont clos la saison des publications estivales du Cac40. Au cours de l'exercice clos le 30juin, le groupe détenu à 20% par la famille Ricard (en droits de vote) a franchi les 12milliards d'euros de chiffre d'affaires, grâce àune progression de 13,4% de ce dernier, ramenée à 10% hors effets devises et périmètre.
Cette croissance interne a été soutenue par l'Europe (+8%), où des pays comme l'Espagne et l'Allemagne ont brillé. Elle s'est limitée à 2% (en comparable) pour le continent américain, où les Etats-Unis (environ 20% de l'activité totale) ont affiché des facturations stables après l'euphorie postconfinements et des complications logistiques. La zone Asie-reste du monde, dont l'Inde, a, elle, progressé de 17%, avec un bon début d'exercice en Chine, terni ensuite par le retour de la Covid et un Nouvel An «mou».
La forte hausse du chiffre d'affaires est venue aussi des hausses de prix, de 8% en moyenne pour le groupe, selon «la volonté de protéger notre marge brute compte tenu du contexte inflationniste», a rappelé Hélène deTissot, la directrice financière.
Pernod Ricard a ainsi tenu l'objectif d'accroître de 10% son bénéfice opérationnel à données constantes. La hausse est ressortie à 11%, (en publié et en comparable), pour un profit de 3,35milliards d'euros, un peu juste par rapport aux attentes des analystes (3,47milliards, selon FactSet), après un manque à gagner de 70millions dû aux devises. La marge a été ramenée en un an de 28,3% à27,6%, mais elle se serait légèrement améliorée comme prévu, à28,6%, sur une base comparable.
Prudence pour le premier trimestre
Le bénéfice opérationnel a donc pu contribuer à la mauvaise réaction du marché (le titre a perdu 6,7% le jour de la publication) mais la déconvenue est plus venue des prévisions: le chiffre d'affaires est visé en croissance pour l'exercice qui a débuté le 1erjuillet, mais «avec un démarrage plus modeste au premier trimestre», selon Alexandre Ricard, qui a invoqué les bases de comparaison élevées aux Etats-Unis et en Chine.
Des hausses de tarifs d'«environ 5%» vont soutenir la croissance sur l'exercice et la marge opérationnelle, celle-ci devant aussibénéficier de la modération de certains coûts, dont «le fret maritime longue distance», a indiqué Hélène deTissot, qui n'exclut pas une progression de la rentabilité en 2023-2024.
Si les objectifs annuels seront donnés plus tard, la feuille de route de moyen terme présentée en juin 2022 est confirmée: une croissance des ventes dans le haut d'une fourchette de 4% à 7% et un gain de 50 à 60points de base de lamarge opérationnelle, par an et hors effets devises et périmètre.
Nous renouvelons notre conseil d'achat: la baisse de 10% de l'action depuis la publication des résultats peut être mise à profit pour se renforcer sur une entreprise à la stratégie payante sur le long terme, plus diversifiée par ses produits et ses marchés que son concurrent Diageo.
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