Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Pas de victimes après les frappes iraniennes, dit Trump, pour qui Téhéran "lâche prise"
information fournie par Reuters 08/01/2020 à 19:41

 (Actualisé avec Trump, réactions, commentaires, sources)
    * Une quinzaine de missiles tirés contre les forces US en
Irak
    * "Aucun Américain n'a été blessé", dit Donald Trump
    * L'Iran et le président américain semblent vouloir éviter
la
surenchère

    par Ahmed Aboulenein, Phil Stewart et Parisa Hafezi
    BAGDAD/WASHINGTON/DUBAI, 8 janvier (Reuters) - Donald Trump
s'est réjoui mercredi qu'aucun Américain n'ait été blessé par
les tirs de missiles iraniens de la nuit précédente en direction
de bases situées en Irak, ce qui, selon lui, démontre que
Téhéran ne veut pas d'une escalade militaire. 
    Une quinzaine de missiles balistiques d'après la télévision
iranienne - une dizaine selon l'armée américaine - ont été tirés
d'Iran aux alentours de 01h30 heure locale en direction de deux
bases militaires irakiennes abritant des forces de la coalition
sous commandement américain pour venger la mort du général
Qassem Soleimani. Le commandant de la force Al Qods, chargée des
opérations militaires extérieures de l'Iran, a été tué vendredi
par un drone américain, sur ordre de Donald Trump.  
    "Tous nos soldats sont indemnes et nos bases militaires
n'ont subi que des dégâts mineurs", s'est félicité mercredi le
président des Etats-Unis, dans une allocution télévisée à la
Maison blanche. "L'Iran semble lâcher prise, ce qui est une
bonne chose pour toutes les parties concernées et une très bonne
chose pour le monde."
    "Le fait que nous ayons cette formidable armée et ces moyens
militaires ne signifie pas que nous devons les utiliser. Nous ne
voulons pas les utiliser. La force américaine, tant militaire
qu'économique, est le meilleur moyen de dissuasion", a-t-il
souligné, sans brandir de nouvelle menace. A ses côtés se
trouvaient le vice-président Mike Pence, le secrétaire d'Etat
Mike Pompeo, le secrétaire à la Défense Mark Esper et plusieurs
membres de l'état-major.
    Le président a exhorté les signataires de l'accord sur le
programme nucléaire iranien qui en sont toujours parties
prenantes - c'est à dire Chine, Russie, France, Grande-Bretagne
et Allemagne - à le dénoncer et à en négocier un nouveau.
    Son discours n'a provoqué aucune réaction officielle en
Iran, mais l'agence de presse Fars parle d'un "grand revirement"
après les menaces. 
    En Irak, l'imam chiite Moktada Sadr a estimé que la crise
était terminée après les déclarations des deux camps.  
    S'adressant à une foule scandant "Mort à l'Amérique !",
l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la Révolution,
s'était auparavant félicité d'avoir assené "une gifle en plein
visage" aux Etats-Unis. 
    "Les actions militaires de ce genre ne suffisent pas",
a-t-il poursuivi, jugeant nécessaire de "mettre un terme à la
présence corrompue des Etats-Unis dans la région".
    
    L'OPTION "LA PLUS MESURÉE"
    Pour Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne,
la République islamique a pris "des mesures proportionnées
d'autodéfense". "Nous ne cherchons ni l'escalade ni la guerre,
mais nous nous défendrons contre toute agression", a-t-il assuré
sur Twitter. 
    Selon des sources gouvernementales américaines et
européennes, l'Iran aurait délibérément fait en sorte que les
missiles tirés dans la nuit ne fassent pas de victimes dans les
rangs américains. Téhéran aurait ainsi cherché à éviter une
surenchère militaire tout en affichant sa fermeté.  
    Un porte-parole de l'armée iranienne cité par Fars a démenti
"les informations des médias étrangers" évoquant une forme de
coordination entre Téhéran et Washington.
    Selon le Pentagone, les missiles se sont abattus sur la base
aérienne d'Al Assad, dans l'ouest du pays, et sur une autre
installation à Erbil, dans le nord, où sont déployés une partie
des 5.000 soldats américains dans le cadre de la lutte contre
l'Etat islamique et d'une mission de formation des forces
locales. Dans la matinée, la télévision iranienne avait affirmé
que 80 "terroristes américains" avaient été tués. 
    L'armée irakienne a assuré n'avoir subi aucune perte. La
France, l'Allemagne, le Danemark, la Norvège et la Pologne ont
également assuré qu'aucun membre de leurs contingents en Irak
n'avait été blessé. 
    D'après un conseiller de l'ayatollah Khamenei cité par la
télévision publique, la riposte choisie était le "plus mesuré"
des scénarios envisagés en représailles à la mort du général
Soleimani. Une centaine d'autres cibles potentielles avaient
selon lui été définies.
    Le commandant de la force Al Qods a été inhumé mardi à
Kerman où une bousculade a fait 56 morts dans la foule immense
qui s'était rassemblée pour l'occasion. "Il a été vengé et peut
maintenant reposer en paix", disait mercredi un commentateur de
la télévision iranienne.
    Conséquence des tirs iraniens en Irak, l'administration de
l'aviation civile américaine (FAA) a annoncé qu'elle interdirait
aux compagnies américaines d'utiliser l'espace aérien de l'Irak,
de l'Iran et du golfe d'Oman. 
    Air France  AIRF.PA  lui a emboîté le pas en annonçant la
suspension de tout survol des espaces aériens de l'Iran et de
l'Irak  . 
    Dans un incident qui semble pour l'heure sans lien avec les
attaques, un Boeing 737 de la compagnie Ukraine International
Airlines transportant 176 personnes s'est écrasé mercredi peu
après son décollage de l'aéroport international de Téhéran. Tous
les passagers et membres d'équipage ont été tués.   

 (Avec Ahmed Aboulenein à Bagdad, Parisa Hafezi et Babak
Dehghanpisheh à Dubaï, Phil Stewart, Steve Holland, Jeff Mason
et Eric Beech à Washington
Version française Marine Pennetier et Jean-Philippe Lefief,
édité par Jean-Stéphane Brosse)
 

Valeurs associées

Euronext Paris -0.16%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.