
( AFP / THIBAUD MORITZ )
ADP ne mènera à l'avenir "peut-être pas autant" d'opérations comme celle des "taxis volants" parisiens qui n'a jusqu'ici pas abouti, le groupe aéroportuaire souhaitant se mobiliser sur d'autres priorités d'investissement, a reconnu jeudi son nouveau PDG.
"Quand on fait de l'innovation, on parie", a remarqué Philippe Pascal lors d'une conférence de presse de présentation des résultats financiers annuels de l'entreprise dont il a pris les rênes mardi: "il s'avère que ça n'a pas marché, pour l'instant".
ADP, exploitant des aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, avait noué un partenariat avec le constructeur aéronautique allemand Volocopter pour développer une expérimentation de transport de personnes par aéronefs électriques à décollage et atterrissage vertical (eVTOL en anglais) dans la capitale et sa périphérie.
Mais ce projet de "taxis volants", en plus d'être contesté par les élus locaux, est actuellement dans les limbes après une série de revers techniques, réglementaires et juridiques qui l'ont empêché de profiter de la vitrine espérée des Jeux olympiques l'été dernier.
Fin décembre, le Conseil d'Etat a annulé la création d'une plateforme de décollage et d'atterrissage ("vertiport") de ces engins sur la Seine à Austerlitz (est), contraignant ADP à la démonter. Le groupe a aussi construit des vertiports permanents sur ses emprises en région parisienne.
Ces derniers investissements ne sont "pas de l'argent perdu", a assuré M. Pascal, qui était auparavant directeur financier de l'entreprise contrôlée à 50,6% par l'Etat, car ils serviront "à toute forme d'engin" de même type à l'avenir.
Le PDG a refusé de répondre à l'AFP sur le coût de la plateforme d'Austerlitz, s'en sortant par une pirouette: "ça a coûté un certain montant".
"L'autre chose, c'est le coût indirect. Ça a mobilisé l'entreprise. A l'heure où on va dynamiser le plan d'investissement, est-ce qu'on pourra faire des opérations de type eVTOL autant qu'avant ? (...) Oui, on pourra en faire, mais peut-être pas autant", a-t-il ajouté.
M. Pascal, qui prend la succession d'Augustin de Romanet, a énoncé parmi ses priorités la mise en place d'un plan d'investissement sur les 10 à 15 années à venir, "un défi colossal, avec un agenda extrêmement serré".
"La première priorité, c'est Paris et le développement des infrastructures à Paris", a martelé le PDG.
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