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Paris et Berlin posent les jalons de leur futur avion de combat
information fournie par Reuters 06/02/2019 à 18:32

    * Un contrat de 65 millions d'euros pour Dassault et Airbus 
    * Alliance sur les moteurs entre Safran et MTU Aero Engines 
    * 115 millions d'euros pour un programme d'études Safran
    * Le duo franco-allemand ouvert à des partenaires, sous
conditions

 (Actualisé avec discours des ministres, Safran)
    par Julie Carriat
    GENNEVILLIERS, Hauts-de-Seine, 6 février (Reuters) -
F lorence Parly et son homologue allemande Ursula von der Leyen
ont lancé officiellement mercredi le premier acte du système de
combat aérien du futur (SCAF), appelé à remplacer les chasseurs
Rafale et Eurofighter à l'horizon 2040.
    A l'issue de deux années de travail préparatoire, un contrat
de 65 millions d'euros financé à parts égales par Paris et
Berlin sur deux ans a été notifié à Dassault Aviation  AVMD.PA 
et Airbus  AIR.PA  pour définir le concept et les architectures
du programme.
    "Aujourd'hui nous entamons une étape décisive pour l'Europe
de la Défense et notre belle coopération franco-allemande", a
déclaré la ministre des Armées Florence Parly sur le site Safran
 SAF.PA , à Gennevilliers, près de Paris.
    "Ce contrat, c'est donc la toute première brique d'un
édifice prodigieux. (...) Beaucoup reste à faire, mais notre
détermination est totale", a-t-elle ajouté.
    La structuration industrielle du SCAF était l'un des volets
les plus sensibles du projet placé sous le leadership de Paris
et piloté par Dassault Aviation et Airbus. Un projet de
prototype devrait être lancé cet été, sous l'égide de Dassault,
en vue d'un premier vol de démonstrateur vers 2025/2027.
    Ce système s'articulera autour d'un avion de combat doté de
drones d'accompagnement chargés d'aller au contact des défenses
aériennes ennemies. Il s'insérera dans un ensemble connecté avec
des avions de ravitaillement, des missiles de croisière et un
système de commande et de contrôle au sol.
    Les ministres ont en outre scellé l'alliance entre Safran
l'allemand MTU Aero Engines  MTXGn.DE , qui se répartiront la
fabrication des pièces du moteur. Safran supervisera
l'architecture et l'intégration du moteur, MTU son maintien en
condition opérationnelle.
    A également été inaugurée une plateforme de recherche de
Safran sur les aubes de turbine, qui permettra de fournir des
pièces résistantes aux températures des moteurs du futur, d'une
poussée supérieure à celle du Rafale actuel.
    
    UN PROJET OUVERT À D'AUTRES PAYS EUROPÉENS
    Dans ce cadre, Paris a annoncé un programme d'études amont
(PEA) pour Safran d'un montant de 115 millions d'euros, afin de
renforcer les compétences sur les pièces les plus sensibles de
ces moteurs.
    Le tandem franco-allemand reste ouvert à d'autres
partenaires européens, dit-on dans l'entourage de Florence
Parly, mais sans remettre en cause le leadership français.
    "Cela fait sens de l'ouvrir à d'autres partenaires dans
l'Union européenne, en temps et en heure", a déclaré la ministre
de la Défense allemande, Ursula von der Leyen, au côté de
Florence Parly. 
    Interrogée sur le ralliement de l'Espagne, pressenti à
l'été, elle a assuré : "Nous y travaillons, nous avons le projet
de voir l'Espagne nous rejoindre dans les prochaines semaines,
les prochains mois, nous nous réjouissons également de cela".
    "A ce stade, ils ont un statut d'observateur, c'est-à-dire
qu'ils ont accès aux informations du programme mais ils ne l'ont
pas rejoint en tant que tel", précise-t-on au ministère français
des Armées. 
    Pour ce qui est des Britanniques, qui ont annoncé le
développement de leur propre avion concurrent, le Tempest, avec
BAE Systems et le groupe italien Leonardo, "c'est à eux de se
positionner sur leur intérêt et leur appétit", ajoute-t-on.
    La récente décision de Berlin d'exclure les F-35 de
l'américain Lockheed pour remplacer la flotte allemande des
Tornado a éclairci l'horizon du SCAF, mais il demeure une pierre
d'achoppement entre Français et Allemands.
    Les deux pays ont adopté des lignes distinctes sur les
exportations d'armements, Berlin ayant suspendu ses ventes à
l'Arabie saoudite après l'assassinat de Jamal Khashoggi.
    "C'est un sujet dont évidemment nous parlons énormément
puisque tout le monde sait qu'il n'est pas possible de s'engager
dans des programmes aussi importants et ambitieux si c'est pour
la seule satisfaction de nos armées nationales", a déclaré
Florence Parly, interrogée à ce sujet.
    "Nous avons ces échanges et nous allons trouver les
solutions dont nous avons besoin", a-t-elle conclu.

 (Edité par Sophie Louet)
 

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