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Paris: en hausse dans le sillage de Wall Street au lendemain de la Fed
information fournie par Zonebourse 11/12/2025 à 12:04

La Bourse de Paris débute en légère hausse jeudi matin au lendemain de la décision de la Réserve fédérale américaine de poursuivre son cycle de baisse des taux directeurs, une annonce largement applaudie hier soir à Wall Street avant qu'Oracle ne vienne ternir l'ambiance avec ses performances trimestrielles décevantes. L'indice CAC 40 progresse de 0,5% vers 8 055 points.

A l'issue de sa dernière réunion de politique monétaire de l'année, la Fed a réduit mercredi ses taux directeurs d'un quart de point de pourcentage, comme prévu, mais aussi abaissé ses prévisions en matière d'inflation et annoncé un retour immédiat à une politique d'expansion de son bilan via le rachat de Treasury Bills.

Si son président, Jerome Powell, ne s'est pas montré particulièrement accommodant au cours de sa conférence de presse, il a aussi évité d'adopter un ton trop restrictif en soulignant qu'une hausse de taux n'était le scénario de personne au sein du FOMC.

L'institution a par ailleurs relevé ses prévisions de croissance, tout en constatant un marché du travail qui s'affaiblit, un scénario à la "goldilocks" qui pourrait bien justifier de nouvelles réductions du coût du crédit l'an prochain.

"La Fed va donc poursuivre son cycle de baisses de taux et les chiffres d'inflation et d'emploi publiés la semaine prochaine détermineront l'amplitude et le timing du mouvement", estime ainsi Bastien Drut, le responsable de la stratégie et des études économiques chez CPRAM.

Preuve que Jerome Powell a réussi son exercice de communication, la Bourse de New York a fini en nette hausse mercredi, le Dow Jones ayant progressé de plus de 1% pour revenir à environ 200 points de son record absolu de 48 431,5 points. L'indice S&P 500, plus large, prenait de son côté 0,7% à 6 886,6 points tandis que le Nasdaq Composite avançait de 0,3% à la clôture.

Signe de l'appétit retrouvé pour le risque, l'indice VIX de la volatilité à Wall Street recule de 6% vers 15,9, une zone "confortable" où le stress n'est plus considéré comme un frein à la prise de risques.

Sachant que la fin d'année constitue traditionnellement une période favorable pour les marchés d'actions, l'horizon semble désormais dégagé avec les espoirs sur la politique monétaire, ce qui signifie que les habillages de bilan du mois de décembre vont pouvoir reprendre de la vigueur.

"Comme je l'ai déjà dit - et au risque de me répéter - on se trouve à l'heure actuelle face à l'un des cocktails les plus haussiers qu'on puisse imaginer pour les actifs risqués", assure Michael Brown, analyste marché chez Pepperstone.

"Quand on y ajoute la peur de rater le train de la hausse ("fear of missing out" - FOMO), un effet saisonnalité ultra favorable en plus des rachats d'actions massifs des entreprises, il est clair que la dynamique la plus évidente reste résolument haussière", ajoute-t-il.

"Je reste sereinement confiant dans le fait que le S&P 500 est en mesure d'aller chercher le seuil des 7 000 points d'ici à la fin de l'année", assure le stratège.

L'obstacle de la Fed maintenant passé, le S&P 500 semble bien placé pour aligner un huitième mois de hausse consécutif en décembre, ce qui constituerait une première en plus de 25 ans.

Sans surprise, les rendements américains reculent après la décision de la Fed, celui du papier à 10 ans revenant en direction de 4,16%.

Le dollar décline face à la majorité des devises après le ton jugé plutôt accommodant de la Fed, ce qui permet à l'euro de remonter au-delà de 1,1690 vis-à-vis du billet vert.

Le pétrole s'inscrit en légère baisse au lendemain de l'annonce d'une baisse moins importante que prévu des stocks de pétrole aux Etats-Unis. Le Brent abandonne 0,6% à 61,8 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se replie de 0,6% à 58,1 dollars.

L'appétit pour les actifs risqués est cependant être freiné par les résultats trimestriels moins bons que prévu d'Oracle, qui chutait de 11% dans les transactions électroniques, emportant dans son sillage d'autres géants comme Nvidia (-2,7% en après-Bourse) ou Microsoft (-1,2%).

"Ce ne sont pas juste ses comptes qui inquiètent, mais surtout l'ampleur de sa dette et son incapacité à rassurer le marché quant à sa capacité à financer ses gigantesques projets d'investissements", commente un trader.

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