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Ouverture à New York du procès d'Harvey Weinstein
information fournie par Reuters 06/01/2020 à 15:50

 (Actualisé avec arrivée de Weinstein)
    NEW YORK, 6 janvier (Reuters) - Le procès de Harvey
Weinstein s'est ouvert lundi à Manhattan où l'ancien producteur
de cinéma doit répondre des accusations de viols formulées par
deux femmes et pour lesquelles il encourt la prison à
perpétuité. 
    Longtemps considéré comme l'un des producteurs les plus
influents d'Hollywood, Harvey Weinstein, 67 ans, a décidé de
plaider non coupable des chefs d'inculpation retenus contre lui,
y compris ceux de viol et d'agression sexuelle.
    Sa première accusatrice, l'ancienne assistante de production
Mimi Haleyi, accuse Weinstein d'avoir abusé d'elle en 2006.
L'autre accusatrice, dont le nom n'a pas été rendu public,
l'accuse de viol en 2013. 
    L'ancien "mogul", souffrant du dos depuis un accident de
voiture en août dernier, est arrivé au tribunal en poussant un
déambulateur, vêtu d'un costume sombre. L'un des membres de son
équipe de défense le soutenait par l'avant-bas et son avocate,
Donna Rotunno, le suivait de près. 
    Plus de 80 femmes, le plus souvent de jeunes actrices ou
autres employées de l'industrie du cinéma, ont accusé Harvey
Weinstein d'abus sexuels, commis sur une période de plusieurs
dizaines d'années. Cette affaire a contribué à lancer le
mouvement #MeToo, dans le cadre duquel plusieurs centaines de
femmes ont publiquement accusé des personnalités masculines du
monde du spectacle, de la politique ou d'autres domaines d'abus
sexuels à leur encontre.
    Harvey Weinstein réfute l'ensemble des accusations portées
contre lui et affirme n'avoir eu que des relations sexuelles
consenties.
    Selon le porte-parole de Cyrus Vance, procureur du district
de Manhattan, l'audience préparatoire de ce lundi sera suivie,
mardi, par le processus de sélection des jurés.
    
    LE SÉISME #METOO
    "En premier lieu, ce procès est important pour les dizaines
de femmes qui ont été sexuellement agressées ou harcelées par
Harvey Weinstein", a souligné Tina Tchen, présidente de la
fondation Time's Up, créé dans la foulée du déclenchement, en
octobre 2017, de l'affaire Weinstein.
    A cette époque, plusieurs articles publiés dans le New York
Times et le New Yorker ont déclenché un séisme dans l'industrie
cinématographique, aux Etats-Unis comme ailleurs. 
    Dans les jours qui ont suivi, l'Academy of Motion Picture
Arts and Sciences, chargée de décerner les Oscars, évinçait le
producteur et l'actrice Alyssa Milano révélait sur Twitter avoir
subi une agression sexuelle à son adolescence et incitait toutes
les autres victimes à se manifester en utilisant le mot-dièse
#MeToo.
    #MeToo est rapidement devenu l'un des mots-dièse les plus
utilisés sur internet et il a obtenu en 2019 42 milliards de
vues, selon des données compilées par le cabinet de recherche
Brandwatch.
    Plusieurs spécialistes judiciaires ont prévenu que le
processus de sélection des jurés s'annonçait ardu, que ce soit
pour l'accusation et pour la défense, et que les citoyens
chargés de se prononcer sur la culpabilité d'Harvey Weinstein
pouvaient s'attendre à subir de redoutables interrogatoires sur
leur connaissance du dossier, sur leurs parcours professionnel
et personnel.
    Dans l'hypothèse où Harvey Weinstein était acquitté à
l'issue du procès qui s'ouvre ce lundi, il ne serait pas pour
autant sorti d'affaire, d'autres poursuites ayant déjà été
lancées à son encontre, aux Etats-Unis comme ailleurs.
    Sur le territoire américain, 29 femmes, au moins, ont saisi
la justice et il est également visé par plusieurs procédures au
Canada et en Europe.

 (Tom Hals et Brendan Pierson, version française Nicolas Delame,
édité par Jean-Stéphane Brosse)
 

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