Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Où et comment investir sur le marché actions ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 30/05/2018 à 08:02

L'environnement semble porteur pour le marché actions. Mais où et comment peut-on investir ?

L'environnement semble porteur pour le marché actions. Mais où et comment peut-on investir ?

CAC 40 à 5400 pts, S&P 500 à 2700 pts, Dow Jones à 24400 pts… les bourses mondiales tutoient des niveaux qu’elles ne connaissaient plus depuis de nombreuses années, battant parfois certains plus hauts historiques. L’environnement semble particulièrement porteur pour le marché actions.

Un contexte porteur qui incite… à la prudence

Malgré ce contexte positif et les bonnes nouvelles économiques qui émaillent l’année 2018, les gérants semblent faire preuve d’une étonnante prudence. « On a l’impression d’un bull market qui s’essouffle » partage Laure Negiar, Gérante de Comgest Monde. Elle envisage même de réduire la voilure et d’être temporairement moins exposée aux actions. « Et tant pis si on en laisse un peu sur la table ! On est un peu plus parano que d’habitude car la hausse peut bien continuer 24 mois mais on est relativement moins sereins » s’inquiète-t-elle.
Un positionnement qui apparaît plus explicite dès lors que l’on décompose la situation par zone géographique.

Sur les marchés émergents par exemple, on observe un ralentissement depuis le début de l’année avec un tassement attendu de la croissance bénéficiaire en 2018 et 2019. « Cela est normal à ce moment du cycle » rassure Bruno Vanier, Président de Gemway Assets. Ce dernier considère que le bull market émergents est encore relativement jeune et se risque à prédire la direction et le timing : « on est dans une correction de milieu de cycle qui devrait s’arrêter pendant cet été » affirme-t-il.

En Europe, le marché prend beaucoup de recul par rapport aux évènements politiques et l’on remarque beaucoup moins de volatilité. « Et la saison des résultats est intéressante puisque globalement, les sociétés qui sont chères et que tout le monde a en portefeuille ont continué de délivrer » estime Bertrand Puiffe, Gérant de portefeuille chez Fidelity. Il remarque cependant certains secteurs « à la casse » comme celui des télécoms.

Un constat similaire peut être fait du côté des Etats-Unis où certains secteurs dont les télécoms sont en baisse depuis 10 ans. « On n’est pas négatifs au sein de ces valeurs mais il faut être sélectif » prévient Christophe Foliot, Gérant actions américaines chez Edmond de Rothschild AM.

Voici venu le temps de la gestion Value ?

« Aux US, il y a eu des écarts historiques entre Value et Croissance. Depuis quelques années l’approche Value ne marche plus. Mais la caractéristique d’un gérant Value, c’est d’être patient » poursuit Christophe Foliot. Un début d’échange qui a rapidement ouvert la boîte de Pandore de la gestion actions.
Par essence, Gemway Assets a un profil orienté Croissance car investissant sur les émergents. La société reste ainsi peu enthousiaste sur la Value. « En acheter parce que ce n’est pas cher n’est pour nous pas une bonne raison » déclare Bruno Vanier. Il juge ainsi  qu’une banque pas chère qui ne change le restera… ou perdra même toute sa valeur. « Avant d’aller à zéro, on est toujours de la Value » ajoute le gérant qui n’en achète que lorsqu’il pense qu’il va se passer quelque chose sur le titre.

En revanche, Fidelity a une approche « Value Contrariante » et n’hésite pas à le revendiquer en allant chercher des titres « mal-aimés ». S’il reconnaît que la Value est « en ce moment au fond du trou » alors que la Croissance « caracole en tête », Bertrand Puiffe constate qu’il n’y a historiquement pas eu de décorrélation entre la Value et les taux longs US. Or, et pour la 1ère fois depuis début 2014, le 10 ans US a dépassé en avril le seuil symbolique des 3%. « Si cela se confirme, ça va déclencher une phase de réallocation vers la Value » anticipe le gérant.

Finalement, Comgest évalue que le match Value Vs Croissance est un peu un faux débat. « Pour nous la Croissance, c’est la Value qui a fonctionné » arbitre Laure Negiar. Et un titre comme Microsoft en est l’illustration.

Ce très cher marché actions…

« J’aimerais pouvoir vous dire l’inverse mais le marché est cher, très cher » avoue Laure Negiar.

Si les sociétés de gestion admettent que les valorisations sont particulièrement élevées, elles trouvent néanmoins le moyen de relativiser la cherté du marché actions.

Comgest insiste ainsi sur la sélection des titres afin de trouver les poches intéressantes pour se protéger. La société va ainsi fortement surpondérer le Japon via sa gestion globale. « On y trouve plusieurs pépites » explique la gérante. De la croissance très peu chère qu’elle trouve, en relatif, moins aux Etats-Unis.

Une zone où les taux d’intérêts faibles ont aidé les sociétés à avoir des expansions de multiples. « On nous dit que les marchés américains sont chers… On nous disait la même chose à la fin des années 90 mais on n’est pas dans la même situation ! » se défend Christophe Foliot. En effet, les taux seront plus hauts dans le futur et cela va peser sur certains secteurs. De fait, Edmond de Rothschild AM concentre notamment ses investissements sur 3 secteurs : la santé, les valeurs financières et l’énergie.

« Faut pas rêver, le luxe c’est cher mais si ce n’est pas cher ce n’est pas du luxe ! » reprend Bruno Vanier de Gemway Assets qui y voit là des « croissances très intéressantes ».

Quels éléments surveiller en ce moment ?

Les gérants sont particulièrement attentifs à certains catalyseurs pouvant orienter la direction des marchés.

Fidelity regarde notamment les matières premières, sous-investies depuis plus de 5 ans. Et le pétrole reste un secteur où la demande est en croissance où l’on met plusieurs années à monter les capacités. « On va clairement avoir de l’inflation tirée par ces matières premières. Si l’on n’est pas sur ces valeurs, on peut avoir des performances pas très sympathiques » avertit Bertrand Puiffe.
Pour Gemway Assets, le dollar pose un sujet en matière de macroéconomie. A court-terme, un dollar qui monte rend le coût de financement des émergents plus cher ce qui impacte négativement ces marchés. « Mais ce n’est pas forcément pénalisant à moyen-terme » nuance le gérant qui surveille également Donald Trump car les Etats-Unis ont un sujet concernant leur déficit commercial avec la Chine.

Ce que Comgest regarde attentivement, ce sont les marges des entreprises. A l’échelle mondiale, elles sont à leur niveau le plus élevé depuis longtemps. Laure Negiar pense que les analystes n’ont pas tout à fait intégré tout ce qui pourrait affecter les niveaux de marge. Elle sous pondère ainsi les valeurs bancaires et évite le secteur de l’énergie. « On a plus de mal à y avoir de la visibilité. Or, quand on investit c’est pour garder le titre au moins 5 ans » précise la gérante.

De son côté, Edmond de Rothschild AM demeure extrêmement vigilant à court-terme sur le niveau des taux longs. « Il y a des inversions sectorielles dès que l’on passe les 3% sur le 10 ans US » informe Christophe Foliot.

2 commentaires

  • 06 juin 15:41

    Cet article prévoit la météo des jours passés, bravo pour son contenu totalement inutile!!


Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.