(AOF) - Orange fléchit de 1,76% à 10,59 euros et se dirige tout droit vers une deuxième séance de suite dans le rouge. Le géant des télécoms a fait part ce mercredi de son intention de se retirer de la Bourse de New-York. Cette décision a été prise hier en conseil d'administration dans un souci de " simplification " et " d'efficacité ". Elle " ne devrait avoir aucun impact sur les clients et partenaires d'Orange ou sa présence commerciale aux États-Unis ", assure le groupe.
Orange va retirer ses "American Depositary Shares (ADS)" de la cote du NYSE et se "désenregistrer auprès de la U.S. Securities and Exchange Commission (SEC)", le gendarme boursier américain, précise un communiqué.
Les ADS sont des titres réservés aux actionnaires américains qui correspondent à la propriété d'une action ordinaire.
Orange a ainsi "l'intention de déposer une demande auprès de la SEC au cours du quatrième trimestre 2024", ajoute le groupe. "Le retrait de la cote sera effectif dix jours après ce dépôt et, à partir de ce moment, les ADS d'Orange ne seront plus négociées sur le NYSE".
Orange conservera "son programme d'American Depositary Receipt (ADR)". Ce qui "permettra aux investisseurs de conserver leurs ADR et de faciliter leur négociation sur le marché de gré à gré (OTC) aux États-Unis", selon le communiqué.
Les actions Orange resteront cotées sur Euronext Paris, qui est sa principale place de cotation.
Le groupe publiera le 24 octobre ses résultats du troisième trimestre 2024.
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L'externalisation des infrastructures
Ce mouvement, à l'œuvre depuis plusieurs années, a pour but de réduire la dette des acteurs du secteur et de mener les investissements nécessaires. Jusqu'à présent, ces cessions ont porté sur les réseaux mobiles et la partie dite "passive" (les pylônes et non les antennes 4G-5G considérées comme "actives" et plus stratégiques). Désormais, 29% des pylônes en Europe appartiennent donc à des sociétés spécialisées. Sur le fixe, les opérateurs ont été plus prudents de façon à conserver le contrôle. SFR a ainsi cédé la moitié de son réseau fibre en 2018, imité par Orange en 2021. La cession de l'ensemble de son réseau fixe au fonds KKR par Telecom Italia, marque donc une rupture. Cette opération constitue une première européenne voire mondiale. L'opérateur choisit de se recentrer sur ses activités commerciales, sa filiale B2B et son activité au Brésil. Très endetté, il ne peut mener la couverture fibre de son pays.
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