(AOF) - Groupe spécialisé en tonnellerie et bouchage du vin, Oeneo (-2,40% à 10,15 euros) recule au lendemain de la publication de résultats en repli sur l'exercice 2023-2024. Son résultat opérationnel courant fléchit de 21,7% à 42,8 millions d'euros, soit une marge opérationnelle courante de 14%, en recul de 1,6 point. "Cette évolution s'explique par une légère érosion de la marge brute, démontrant la capacité du groupe à absorber les hausses des matières premières et par une moins bonne absorption mécanique des coûts fixes compte tenu de la baisse d'activité", a expliqué Oeneo.
Son résultat net part du groupe s'est replié de 29,9% à 28,9 millions d'euros.
Déjà publié, le chiffre d'affaires sur l'exercice 2023-2024 a reculé de 12,2% à 305,7 millions d'euros par rapport au niveau record enregistré en 2022-2023. L'activité Bouchage (repli de 13,5% des revenus) a été fortement impactée sur les 9 premiers mois de l'exercice par la baisse conjoncturelle des volumes, notamment en entrée et milieu de gamme, avant de retrouver au quatrième trimestre une activité similaire à l'année précédente.
En Elevage (tonneaux), le recul sur l'année (-9,2%) est moins important, étant précisé que le chiffre d'affaires a été réduit de plus de 2 millions d'euros, en raison de l'internalisation de la distribution dans un pays.
En parallèle à la présentation de leurs résultats annuels, le conseil d'administration indique qu'il proposera à la prochaine assemblée générale le versement en numéraire d'un dividende ordinaire de 0,35 euro au titre de l'exercice 2023-2024.
"Pour l'exercice 2024-2025, Oeneo poursuivra le déploiement de sa stratégie centrée sur les segments hauts de gamme et l'innovation, tout en continuant à maîtriser ses coûts opérationnels afin de protéger sa rentabilité opérationnelle courante" a indiqué la société à propos de ses perspectives.
"En termes de perspectives pour 2024-25, le retour à la croissance est attendu en Bouchage, dans la lignée du dernier trimestre 2023-24 (pour mémoire +7% pour les gammes Diam), favorisé par la fin des déstockages chez les distributeurs, la division Elevage continuant de souffrir d'un manque de visibilité sur le marché du vin (importants stocks en bordelais notamment), d'effets de base très exigeants en première partie d'exercice (sur le segment des fûts aux USA notamment) et de conditions météorologiques défavorables (grêles, pluies abondantes favorisant l'apparition du mildiou)", a commenté TP Icap Midcap qui reste à conserver sur Oeneo.
"Notre scénario Top Line très prudent pour l'exercice en cours est en conséquence maintenu inchangé, le groupe s'attachant à déployer d'importants efforts de productivité pour faire progresser ses marges, qui profiteront par ailleurs de la légère décrue des prix du liège", a aussi fait savoir le broker.
AOF - EN SAVOIR PLUS
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En France, l'aide financière visant à inciter les consommateurs à réparer plutôt qu'à jeter les objets porte désormais aussi sur les vêtements et chaussures.
Le principe reste le même pour les vêtements et chaussures que pour la sélection de produits électroniques : le consommateur doit se rendre chez un réparateur agréé pour bénéficier d'une aide qui ne peut dépasser 60% du coût de la réparation. L'organisme agréé, " Refashion ", vise à augmenter de 35% le nombre de réparations d'ici à 2028. Le Fonds réparation, alimenté par les " éco-contributions " des marques, finance l'opération. Néanmoins la question est de savoir si ce bonus devra affronter les mêmes difficultés que celui pour l'électroménager, qui n'a pas rencontré le succès escompté, notamment du fait de procédures de labellisation complexes.
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Les inquiétudes subsistent
D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.
Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.
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