(Actualisé avec UE, précisions)
DUBAI, 7 février (Reuters) - L'Union européenne a confirmé lundi que les négociations visant à remettre sur les rails l'accord sur le programme nucléaire de l'Iran allaient reprendre mardi à Vienne, comme l'avait annoncé Téhéran qui a prévenu de son côté que les discussions ne pourraient pas aboutir si les Etats-Unis ne lèvent pas leurs sanctions.
Alors que les sept précédentes sessions de discussions indirectes entre l'Iran et les Etats-Unis n'ont pas permis d'avancée majeure sur les questions les plus sensibles, jusqu'à une nouvelle suspension le 28 janvier, les diplomates espèrent que la huitième permettra de sortir de l'impasse.
"Après une courte pause, le 8e round de négociations à Vienne dans le cadre du Plan d'action global commun (JCPOA - ou PAGC en français, NDLR) reprendra demain, mardi 8 février", a dit l'UE dans un communiqué.
Pour créer un climat plus favorable au dialogue, les Etats-Unis ont annoncé vendredi le rétablissement d'une exemption au régime de sanctions qui avait été supprimée en mai 2020 par l'administration Trump et qui permet - en théorie - à des sociétés européennes, russes ou chinoises de mener des activités de non-prolifération sur des sites nucléaires iraniens. nL8N2UF65W
Cette mesure a cependant été jugée insuffisante par les autorités iraniennes, qui ont souligné lundi qu'elle n'aurait aucun impact sur la situation économique dans le pays. Elles ont répété qu'elles n'attendaient rien moins qu'une levée totale des sanctions rétablies par les Etats-Unis après la décision prise en 2018 par l'ancien président Donald Trump de dénoncer l'accord conclu en 2015.
"La question de la levée des sanctions et les bénéfices que pourrait retirer l'Iran de cette décision sont une ligne rouge dans les négociations", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, pendant son point presse hebdomadaire.
"Si les Etats-Unis reviennent à Vienne avec une décision politique et un calendrier précis (...) pour lever les sanctions, alors il sera certainement possible de parvenir rapidement à un accord", a-t-il ajouté.
Ces propos visent à accentuer la pression sur les pays occidentaux, qui ont répété à de multiples reprises ces dernières semaines que plus les négociations duraient, plus l'Iran, qui s'est lui-même affranchi des obligations prévues par l'accord de 2015, notamment en reprenant l'enrichissement d'uranium, se rapprochait de la capacité de fabriquer une bombe atomique.
(Parisa Hafezi et François Murphy, version française Laetitia Volga et Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)
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