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Nucléaire-L'AIEA entend alerter sur une obstruction de l'Iran-diplomates
information fournie par Reuters 03/03/2020 à 04:43

    par Francois Murphy et John Irish
    VIENNE/PARIS, 3 mars (Reuters) - L'Agence internationale de
l'énergie atomique (AIEA) prévoit de réprimander publiquement
l'Iran pour ne lui avoir pas permis d'accéder à un ou plusieurs
sites suscitant son intérêt, ont déclaré lundi plusieurs
diplomates au fait des missions de l'AIEA.
    Chaque trimestre, l'agence onusienne, qui supervise le Plan
d'action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais) conclu en
2015, communique à ses Etats membres un rapport sur les
activités nucléaires de Téhéran.
    Alors que le prochain rapport doit être publié mardi, l'AIEA
a prévu de diffuser au même moment un document distinct - une
démarche inédite depuis la signature de l'accord de 2015 - pour
interpeller l'Iran sur son manque général de coopération et en
particulier sur son incapacité à lui donner accès à ses sites,
ont déclaré des diplomates.
    "Le message général est: il y a un nouveau shérif en ville",
a déclaré un diplomate de l'un des 35 pays siégeant au comité de
gouvernance de l'AIEA en référence au nouveau directeur général
de l'agence, Rafael Grossi, nommé en octobre dernier avec le
soutien notamment des Etats-Unis.
    Sous son précédent directeur général, le défunt Yukiha
Amano, l'AIEA avait dans un premier temps résisté à la pression
exercée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de
visiter un site que celui-ci a qualifié d'"entrepôt atomique
secret", se référant lors d'un discours devant l'Assemblée
générale de l'Onu à une grande quantité de données obtenues par
les services du renseignement israéliens. 
    Téhéran a décrit le site comme un centre de nettoyage de
tapis mais, selon des diplomates, des représentants de l'AIEA
ont inspecté ce site en février 2019 et réuni des échantillons
montrant des traces d'uranium dont l'Iran n'a toujours pas
expliqué complètement la présence.
    Désormais l'agence internationale cherche à accéder à un ou
plusieurs sites mentionnés dans l'ensemble de données décrites
par Israël comme des "archives nucléaires" de l'ancien programme
d'armement de l'Iran.
    Un porte-parole de l'AIEA s'est refusé à tout commentaire. 
    Les services du renseignement américain et l'AIEA croient
savoir de longue date que l'Iran a eu un programme d'armement
nucléaire secret dont il a arrêté le développement bien avant la
signature de l'accord de 2015. Téhéran nie avoir eu un tel
programme et assure qu'il ne cherchera jamais à obtenir la bombe
atomique. 
    Toutefois l'Iran a commencé à déroger graduellement à des
règles édictées par le JCPOA en réponse au retrait des
Etats-Unis de l'accord, en mai 2018, qui a entraîné le
rétablissement des sanctions américaines visant la République
islamique et nui à ses exportations vitales de pétrole.
    Selon un diplomate européen, le second rapport que l'AIEA
doit publier mardi portera sur des "questions de garanties liées
aux sites auxquels l'AIEA n'a pas pu accéder". Il n'était pas en
mesure de dire quelles recommandations ferait l'agence.
    D'autres diplomates ont déclaré qu'au moins un site serait
mentionné dans le document, peut-être deux. 
    Aucun des six diplomates disant s'attendre à la publication
simultanée d'un second rapport n'ont fourni de détails sur le ou
les sites que le document pourrait mentionner.    

 (version française Jean Terzian)
 

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