Nucléaire iranien-Paris rappelle que le temps presse pour sauver l'accord

information fournie par Reuters •12/07/2022 à 20:40

(Actualisé avec déclarations et éléments supplémentaires; photo à disposition)

PARIS, 12 juillet (Reuters) - La fenêtre d'opportunité dont dispose l'Iran pour raviver avec les puissances occidentales l'accord de 2015 sur son programme nucléaire va se fermer dans quelques semaines, a déclaré mardi la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

Au cours d'une audition par la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, la cheffe de la diplomatie française a souligné que la situation était désormais intenable, accusant l'Iran d'user de tactiques pour ralentir les discussions organisées au Qatar le mois dernier et d'être revenu sur des éléments validés par le passé.

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Des discussions indirectes ont été ouvertes en avril 2021 pour ramener les Etats-Unis et l'Iran dans le cadre du Plan d'action global commun (PAGC, ou JCPOA en anglais), abandonné par l'ancien président américain Donald Trump en 2018 avant que Téhéran décide de s'affranchir par étapes des conditions de l'accord.

France, Allemagne et Royaume-Uni, les trois pays européens toujours parties prenantes du PAGC, ont répété au fil des négociations que le temps pressait pour conclure un accord, alors que l'Iran a effectué des avancées dans son programme d'enrichissement de l'uranium.

"Il reste encore une fenêtre d'opportunité (...) pour que l'Iran se décide enfin à accepter l'accord qu'il a contribué à bâtir, mais le temps passe vite", a déclaré Catherine Colonna devant les parlementaires.

"Le temps presse, Téhéran doit en prendre conscience, la fenêtre d'opportunité va se fermer dans quelques semaines (...) Il n'y aura pas de meilleur accord que celui qui est sur la table", a-t-elle ajouté, disant craindre que les élections de mi-mandat au Congrès américain, en novembre, compliquent la conclusion d'un accord avec l'Iran.

Washington a déclaré la semaine dernière que Téhéran avait émis de nouvelles demandes sans lien avec les discussions sur son programme nucléaire, tout en effectuant des progrès alarmants en matière d'enrichissement de l'uranium.

(Rédigé par John Irish et Bertrand Boucey, édité par Jean Terzian)