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« Nous participons à la gestion de plus de 1.000 milliards de dollars d’actifs »
information fournie par Boursorama 15/09/2015 à 15:55

Marie Cardoen (Goldman Sachs AM).

Marie Cardoen (Goldman Sachs AM).

Quelles sont les activités de Goldman Sachs AM ? Quelle est leur analyse sur les marchés européens pour la fin de l'année ? En quoi la gestion alternative peut-elle permettre de se prémunir contre d'éventuels soubresauts en bourse ? L'interview exclusive de Marie Cardoen.

Pouvez-vous nous rappeler quelles sont les principales activités de Goldman Sachs AM aux Etats-Unis et en France ?

Marie Cardoen : Goldman Sachs Asset Management est l'une des principales sociétés de gestion du monde. Avec plus de 2.000 collaborateurs dans 33 pays, GSAM offre aux investisseurs institutionnels et individuels des solutions d'investissement et de conseil couvrant de nombreuses classes d'actifs, différents secteurs et différentes zones géographiques. Nos solutions d'investissement recouvrent le marché obligataire, le marché monétaire, les actions, les matières premières, l'investissement alternatif, le non coté et l'immobilier. Nos clients peuvent accéder à ces solutions à travers les produits que nous proposons, ainsi qu'à travers nos partenariats stratégiques.

Nos équipes représentent plus de 700 gérants professionnels, bénéficiant d'une bonne connaissance du marché et d'une expertise en gestion du risque. Nous aidons nos clients à prendre des décisions sur les marchés dynamiques d'aujourd'hui, et à identifier les opportunités qui correspondent à leurs objectifs de placements. Nous proposons également notre expertise aux grands fonds de pension, aux fonds souverains, aux banques centrales, mais aussi à des compagnies d'assurance, institutions financières, fondations et family offices pour lesquels, au total, nous investissons ou participons à la gestion de plus de 1.000 milliards de dollars d'actifs.

Parlons des marchés. Les indices boursiers européens ont beaucoup monté en début d'année, mais l'été a été plutôt tendu avec la Grèce et la Chine. Pour vous, que nous réservent les derniers mois de l'année ?

M. C. : Le programme de « quantitative easing » (QE) de la BCE, qui vise à acheter des obligations d'Etat pour réduire les taux d'intérêts et augmenter l'offre de monnaie, a déjà des effets positifs sur le redressement économique de l'Europe et de ses marchés financiers. La croissance de la zone euro est attendue en hausse, notamment sur la base de meilleures prévisions concernant l'Espagne. L'euro reste bas, ce qui aide les exportations européennes. Ceci étant dit, nous gardons à l'esprit les actuelles préoccupations sur la Chine.

Les perspectives de bénéfices des entreprises sont bonnes : l'activité du premier trimestre a bénéficié d'un euro faible et de la baisse des prix du pétrole. Cependant, les estimations du consensus étaient trop optimistes en début d'année (phénomène courant), et commencent à être révisées à la baisse. Mais nous continuons de penser que les actions européennes pourraient surperformer d'ici la fin de l'année. La possibilité d'une extension du QE, l'euro faible et les faibles prix du pétrole continuent de soutenir la reprise, auxquels s'ajoute le potentiel de reprise des dépenses de consommation sur le Vieux continent.

En quoi la gestion long-short ou les fonds alternatifs peuvent-ils permettre de se prémunir contre une éventuelle baisse des cours de bourse ?

M. C. : En général, les investissements alternatifs cherchent à offrir un couple rendement/risque différent des actions, des obligations ou des simples liquidités. Les bénéfices de la diversification peuvent permettre aux investisseurs d'amortir les risques de leur portefeuille, sans nécessairement sacrifier leur rendement global. Par ailleurs, les investisseurs s'intéressent de plus en plus aux fonds alternatifs liquides, qui sont des fonds cherchant à reproduire les performances d'un hedge fund, tout en bénéficiant de la liquidité quotidienne d'un fonds commun de placement.

Goldman Sachs AM a justement lancé récemment un fonds long-short de ce type. Pouvez-vous nous en dire plus ?

M. C. : Compte tenu de l'expertise de GSAM dans le domaine des fonds communs de placement, et de la demande croissante des clients pour les placements alternatifs liquides, nous avons décidé de lancer en septembre 2014 un mutual fund (40ACT) aux Etats-Unis basé sur cette stratégie, puis un OPCVM en juin 2015 dans la même idée. Nous continuons d'observer une forte demande de nos clients pour les stratégies alternatives incluant les fonds long-short.

En quoi votre fonds OPCVM diffère-t-il de votre hedge fund principal ?

M. C. : Le fonds OPCVM est géré d'une manière très semblable au hedge fund. Dans les deux cas, le capital est alloué aux meilleures idées de l'équipe, et non à des zones géographiques ou des secteurs prédéterminés. Les idées les plus convaincantes sont exécutées, si elles sont conformes aux impératifs de liquidité définis par la législation des OPCVM. La principale différence tient au fait que le hedge fund peut bénéficier d'une exposition à davantage de classes d'actifs que le fonds OPCVM, comme le marché du crédit et le marché des changes.

Pour la partie acheteuse du fonds long-short, l'équipe recherche des actions d'entreprises ayant un business model de qualité, un bon management, un bon niveau de cash flow , et une valorisation attractive. Pour la partie vendeuse, l'équipe peut utiliser des techniques de couverture pour se protéger contre d'éventuels événements extrêmes, et peut aussi parier à la baisse sur certaines valeurs en particulier.

Quelles ont été les performances de cette stratégie dans des conditions de marché difficiles ?

M. C. : La stratégie a un historique à succès dans les phases de marché baissier. Par exemple, entre janvier 2008 et février 2009, l'indice MSCI World a perdu plus de 50% de sa valeur, alors que notre stratégie a permis de limiter les pertes à moins de 15%. Plus généralement, cette stratégie a permis de ne reproduire qu'environ 10% des phases de marchés baissiers, et notre équipe continue de se concentrer sur la préservation du capital et sur le maintien d'une faible corrélation avec les marchés actions.

En quoi Goldman Sachs AM parvient à se différencier dans le domaine désormais très compétitif de la gestion long-short ?

M. C. : Notre fonds OPCVM long-short est géré par la même équipe que notre hedge fund principal, avec une forte présence aux Etats-Unis, en Europe et en Asie. Le processus d'investissement est le même que pour le hedge fund. Notre équipe de plus de 50 gérants professionnels cherche des idées d'investissements attractives à l'échelle mondiale. Par ailleurs, nous bénéficions des principaux points forts de Goldman Sachs, notamment le contact avec les équipes de direction des entreprises. À cela s'ajoutent nos techniques de gestion du risque, ou encore notre capacité à attirer les meilleurs gérants à l'échelle mondiale, ce qui nous donne un avantage concurrentiel.

2 commentaires

  • 22 septembre 08:52

    Ils pourraient donner des conseils aux Grecs pour ne pas payer leur dette, après avoir maquillé leurs comptes


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