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Nissan écarte Ghosn malgré les demandes de Renault
information fournie par Reuters 22/11/2018 à 17:01

 (Actualisé avec sources, détails)
    par Sam Nussey, Maki Shiraki et Laurence Frost
    YOKOHAMA/PARIS, 22 novembre (Reuters) - Le conseil
d'administration de Nissan  7201.T  a voté jeudi à l'unanimité
l'éviction de son président Carlos Ghosn, en détention depuis
lundi au Japon sous des accusations de fraude financière et de
détournement de fonds.
    Le groupe automobile japonais a également annoncé la
création d'un comité pour proposer un nouveau président, le
poste étant désormais "vacant".
    Renault  RENA.PA  avait pourtant exhorté in extremis son
partenaire d'alliance à reporter sa décision, ont dit à Reuters
des sources au fait du dossier.
    Le conseil d'administration de Renault, selon ces sources, 
avait également demandé à exercer son droit de nommer des
membres au conseil de Nissan, comme le prévoit l'accord de
l'alliance forgée en 2002.
    Un porte-parole de Renault a refusé de commenter ces
informations.
    Le conseil d'administration de Renault s'est abstenu mardi
de démettre officiellement Carlos Ghosn de ses fonctions de PDG
du groupe français et a choisi de nommer un tandem pour assurer
l'intérim.  
    Mais Mitsubishi Motors  7211. , troisième partenaire de
l'alliance automobile, a d'ores et déjà annoncé qu'il avait
l'intention de limoger Carlos Ghosn de son poste de président du
conseil d'administration lors d'une réunion prévue la semaine
prochaine.
    
    L'ELYSÉE NE CROÎT PAS À UNE MACHINATION
    Dans ce climat d'incertitude grandissante quant à l'avenir
de l'alliance automobile, le ministre japonais de l'Industrie et
le ministre français de l'Economie devaient se rencontrer ce
jeudi à Paris.
    Une source à l'Elysée a déclaré à Reuters que l'Etat
français ne croyait pas que l'affaire Ghosn soit le fruit d'une
machination pour faire sortir Nissan de l'alliance avec Renault.
    La présidence française, selon cette source, estime en
revanche, qu'elle reflète des failles dans la relation entre les
deux groupes qu'il faudra réparer pour inscrire leur alliance
dans le long terme.
    L'Elysée, a poursuivi la source, estime aussi que le moment
n'est pas opportun pour une évolution des participations au
capital des deux groupes. La partie japonaise a assuré la France
que telle n'était pas son intention, a-t-elle ajouté.
 
    L'Etat français, avec 15% du capital, est le principal
actionnaire de Renault, qui est lui-même le principal
actionnaire de Nissan avec 43,4% des parts. Nissan détient quant
à lui 15% de Renault.
    Un dirigeant de longue date de Nissan, sous le sceau de
l'anonymat, a déclaré mercredi dans la presse japonaise qu'il
fallait réfléchir à une réduction de la participation de Renault
dans Nissan. "Nous devenons revenir à l'idée originelle d'une
relation gagnant-gagnant (...) une relation plus équitable
qu'auparavant", a-t-il dit.
    Les dirigeants de Nissan ont cinq des neuf sièges du conseil
d'administration du groupe japonais, les représentants de
Renault en ont deux et les deux autres sont des administrateurs
indépendants. Les administrateurs de Renault au conseil de
Nissan ont donc voté jeudi la destitution de Carlos Ghosn.
    Le conseil de Nissan a aussi évincé jeudi l'administrateur
Greg Kelly, proche collaborateur de Carlos Ghosn, arrêté lui
aussi lundi dans le cadre de la même enquête.
    Carlos Ghosn et Greg Kelly étant en détention, aucun des
deux hommes n'a pu prendre part au vote ou se défendre lors de
la réunion du conseil d'administration jeudi.
    Shin Kukimoto, procureur général adjoint au parquet du
district de Tokyo, a déclaré jeudi que le tribunal avait
autorisé la détention de Carlos Ghosn pendant 10 jours, sans
être en mesure de préciser si celui-ci a admis les accusations
portées contre lui.  
    Selon Nissan, qui a alerté la justice après une enquête
interne, Carlos Ghosn aurait minimisé sa rémunération pendant
plusieurs années dans des rapports financiers transmis aux
autorités boursières japonaises et aurait aussi utilisé des
fonds de l'entreprise à des fins personnelles.
    En Bourse, l'action Renault était en hausse de 0,8% à une
heure de la clôture, et surperformait à la fois le marché
parisien  .FCHI  (-0,5%) et le secteur automobile européen
 .SXAP  (-0,15%). A Tokyo, l'action Nissan a pris 0,78%.
    
    Voir aussi :
    * ECLAIRAGE-L'affaire Ghosn va rebattre les cartes chez
Renault et Nissan  
    * GRAPHIQUE-La valeur de Renault passe sous celle de PSA
avec l'effet Ghosn  

 (Avec Jean-Baptiste Vey, Michel Rose et Gilles Guillaume à
Paris, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par
Benoît Van Overstraeten)
 

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3 commentaires

  • 22 novembre 15:58

    la présomption d'innocence n'existe pas au japon tout comme aux états unis. Mr Ghosn se doit de démontrer son innocence. ce qui est compliqué une fois incarcéré.


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