(AOF) - Le niveau élevé d’incertitude a poussé Neuflize OBC à réduire ses biais directionnels tactiques. Pour autant, n’anticipant pas de récession aux Etats-Unis, la banque privée reste globalement neutre sur les actions au niveau mondial. Le " jour de la libération " ayant provoqué un choc stagflationniste modeste, il a abaissé de 50 points de base sa prévision de croissance pour les Etats-Unis. Elle est désormais attendue à 1,5% en 2025 et à 1,2% en 2026.
Elle fait remarquer que malgré le choc d'incertitude, les entreprises américaines se sont montrées résilientes tandis que la confiance des ménages s'est nettement détériorée.
Neuflize OBC n'anticipe pas de poursuite de la baisse des taux de la Fed à la différence du marché, qui prévoit entre 2 et 3 assouplissements monétaires supplémentaires d'ici la fin de l'année. Elle explique que la Banque centrale américaine est coincée par une politique commerciale alimentant une résurgence de l'inflation.
Le spécialiste prévoit en revanche cette année 2 nouvelles baisses de 25 points de base des taux de la BCE, qui afficherait un taux terminal de taux de 1,5%. Contrairement aux Etats-Unis, les pressions inflationnistes continuent de refluer sur le Vieux Continent.
La banque privée surpondère très légèrement les actions européennes, qui affichent une valorisation proche de leur moyenne historique et devraient enregistrer une croissance de leur bénéfice par action inférieure à 5% cette année. Elles devraient par ailleurs profiter de l'amélioration de la croissance à moyen terme, sous l'effet notamment du plan de soutien budgétaire en Allemagne, dont la taille et considérable.
Neuflize OBC distingue favorablement deux secteurs, dont celui de la santé en raison de sa valorisation et de son caractère défensif. Elle apprécie également les financières dans un contexte de baisse des taux et d'intégration financière en Europe.
Elle est également neutre sur l'obligataire. Neuflize OBC recommande une surpondération modeste des obligations d'Etat en raison de leur rôle dans le diversification, mais sous-pondère le high yield. Le profil rendement-risque de ce dernier se détériore dans un contexte d'incertitude économique, explique-t-il.
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