( AFP / FABRICE COFFRINI )
Le géant de l'agroalimentaire Nestlé a cédé des marques d'aliments pour bébé (hors laits infantiles) en France à FnB, selon un communiqué mercredi de ce fonds d'investissement spécialisé dans la transformation d'entreprises agro-industrielles et notamment propriétaire des purées Mousline ou de Café Legal.
FnB rachète à Nestlé, pour un montant non communiqué, les marques NaturNes, Babicao, Babivanille et les franchises P'tit, "regroupées au sein d'Azuré holding et produites sur le site d'Arches" où travaillent 235 personnes, dans les Vosges, selon le communiqué de ce fonds d'investissement publié dans la nuit de mardi à mercredi.
FnB précise devenir "majoritaire au capital d'Azuré holding" et nommer Antoine Forbin président, avec comme objectif d'"accélérer le développement de l'activité +Aliments pour bébé+ autour des valeurs de naturalité et de transparence, et le redéploiement des produits et des gammes".
L'entreprise rachetée réalise environ 100 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel en France, selon FnB, qui prévoit de compléter "progressivement" les effectifs par "une équipe de services support et d'encadrement de 30 personnes environ".
Les négociations sur ce dossier avaient débuté début février. Nestlé avait indiqué vouloir se concentrer sur les laits infantiles, un des produits phares du groupe.
De son côté FnB signe ainsi sa "13e transaction", dont les plus emblématiques sont la purée Mousline, déjà rachetée à Nestlé, et Café Legal, grand nom du café brièvement détenu par l'homme d'affaires bordelais Michel Ohayon.
Ce fonds d'investissement dirigé par deux bons connaisseurs de l'écosystème agro-alimentaire, Valérie Lutt et Olivier Marchand, a pour objectif de racheter, développer, structurer et revendre des entreprises agro-industrielles, PME ou ETI.
Son objectif est notamment d'être "très actif sur la dimension sociale avec des créations d'emplois, ainsi que sur les impacts environnementaux et en matière de RSE", a détaillé Valérie Lutt à l'AFP.
"Beaucoup d'entreprises de ce secteur ont été montées par des familles et leurs dirigeants ont parfois entre 65 et 75 ans, il peut y avoir des problèmes de succession, de transmission... Des cas de figure pouvant nécessiter la présence d'un fonds comme le notre", a-t-elle expliqué, précisant que l'objectif n'était pas de faire de synergies entre les entreprises rachetées.
Interrogée sur l'identité des bailleurs du fonds, elle a précisé que le plus gros de ses investisseurs était le fonds européen d'investissement. "Sinon 100% des investisseurs sont français", assureurs, banques, mutuelles ou fonds de fonds, a-t-elle indiqué.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer