
ODDO BHF AM
Aujourd'hui, les investisseurs font face à un paradoxe. D'une part, l'univers d'investissement a rarement été aussi riche, des opportunités se présentant dans diverses régions, secteurs et classes d'actifs, tandis que l'accès à de nombreux marchés étrangers devient de plus en plus facile. D'autre part, après plus de dix ans de politiques monétaires, budgétaires et financières ultra-accommodantes, les cycles économiques sont devenus de plus en plus désynchronisés. Les déséquilibres mondiaux sont bouleversés par les tensions géopolitiques, ce qui accroît la volatilité. Celle-ci est également nourrie par les révolutions technologiques, qui fragilisent des modèles économiques établis de longue date et influencent directement les valorisations.
Dans ce contexte, la flexibilité et l'ouverture mondiale ne sont plus un optionnelles, mais une nécessité, et désormais accessibles à moindre coût.
Pourquoi une allocation mondiale et flexible ?
Les économies et les régions ne progressent pas toutes au même rythme. Une allocation purement domestique ou figée risque de manquer les zones de surperformance et de subir de plein fouet les revers locaux. Une approche mondiale et flexible permet d'adapter rapidement l'allocation au gré des conditions : évolution des cycles, variations de l'appétit pour le risque, chocs de devises ou rotations sectorielles qui transforment les rapports de force.
La flexibilité permet également aux portefeuilles de capter un ensemble diversifié d'opportunités : les grandes tendances de long terme comme l'intelligence artificielle, la digitalisation ou le vieillissement démographique, mais aussi des opportunités plus ponctuelles comme des écarts de valorisation entre régions ou le redressement cyclique des matières premières et de l'industrie. Elle permet de se concentrer là où les valorisations restent attractives et où les dynamiques structurelles façonnent la croissance de demain.
L'innovation et les grands thèmes transversaux ne se limitent pas aux frontières nationales. Une perspective mondiale donne accès aux moteurs de croissance là où ils s'expriment le plus : aux États-Unis avec les semi-conducteurs, les logiciels et la biotech ; en Chine avec les véhicules électriques et la robotique ; en Europe avec l'automatisation industrielle et la fabrication avancée. Une approche flexible et sans frontières permet de réduire les risques de concentration et d'exposer les portefeuilles aux secteurs et régions porteurs de croissance future.
Les ETF comme leviers d'allocation
Les ETF (Exchange Traded Funds) ont transformé la manière dont les investisseurs peuvent mettre en œuvre leurs choix d'allocation. Leur transparence, leur liquidité et leur faible coût en font des outils efficaces pour se positionner sur différentes régions, secteurs et classes d'actifs, et ce, en augmentant la diversification. Dans le cadre d'une gestion active, ils ne se limitent pas à des expositions « passives » : ils constituent des briques modulables qui peuvent être combinés, renforcés ou remplacés en fonction de l'évolution des conditions de marché. En outre, dans un contexte où il devient de plus en plus difficile de générer de l'alpha par la sélection des titres et l'analyse fondamentale en raison des mouvements erratiques du marché qui peuvent s'écarter des facteurs purement fondamentaux, l'utilisation des ETF peut contribuer à créer de la valeur.
Cette souplesse permet à une stratégie diversifiée ou fonds de fonds d'ajuster ses expositions de manière rapide et précise. L'univers accessible est large — actions, obligations, matières premières, devises — et la diversification peut être atteinte sans qu'il soit nécessaire de détenir des centaines de titres individuels. Grâce à la structure efficiente des ETF, généralement moins coûteuse que celle des véhicules traditionnels, les gérants peuvent allouer davantage de ressources aux décisions essentielles : où, quand et combien de risque prendre.
En pratique, les ETF constituent le socle d'une stratégie d'allocation flexible et mondiale : ils apportent l'efficacité nécessaire à la gestion quotidienne, tandis que la gestion active veille à ce que l'allocation reste alignée sur les meilleures opportunités et protégée contre les risques émergents.
Gérer le risque, saisir les opportunités
Un cadre discipliné d'allocation d'actifs, mis en œuvre avec des ETF, cherche à équilibrer potentiel de performance et protection contre les baisses. Alors que les politiques budgétaires et monétaires évoluent plus vite et de manière désynchronisée entre régions, les corrélations entre classes d'actifs changent elles aussi plus rapidement, ce qui renforce l'importance de la diversification et de la gestion des risques. En combinant des classes d'actifs présentant des profils de risque variés, les investisseurs peuvent s'efforcer de réduire la volatilité tout en restant exposés aux opportunités de croissance.
La flexibilité est essentielle, en particulier lorsque des événements estimés comme des risques extrêmes finissent par se matérialiser. En ayant la possibilité d'ajuster les allocations entre les régions, les secteurs et les classes d'actifs, les portefeuilles peuvent rester résistants face à l'évolution des conditions économiques et de marché.
Conclusion
Dans un monde de plus en plus complexe, une allocation d'actifs flexible et mondiale est un atout essentiel pour naviguer dans l'incertitude. Utiliser les ETF comme briques transparentes et efficientes permet d'élargir le champ d'opportunités, de diversifier efficacement et de contenir les coûts. Pour les investisseurs, cette approche offre une manière moderne et pragmatique de construire des portefeuilles résilients, adaptés au long terme.
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