Le groupe énergétique espagnol Naturgy a dégagé un bénéfice record de 1,15 milliard d'euros au premier semestre, porté par la hausse des prix de l'électricité et le recours accru à ses centrales à gaz depuis la mégapanne ayant touché la péninsule ibérique le 28 avril.

( AFP / OSCAR DEL POZO )
L'ex-Gas Natural Fenosa, rebaptisé Naturgy en 2018, a dégagé 1,15 milliard d'euros de bénéfice net entre janvier et juin, soit 10% de plus que les 1,04 milliard d'euros du premier semestre 2024, selon les résultats communiqués mercredi par l'entreprise.
Ce résultat, supérieur aux attentes des anaLystes interrogés par Facstet, qui s'attendaient en moyenne à 902 millions d'euros de profits nets, a été atteint "dans un contexte de grande volatilité et d'incertitude" sur les marchés mondiaux, insiste le premier fournisseur de gaz espagnol.
Le groupe espagnol, qui gère conjointement avec le groupe Sonatrach le gazoduc Medgaz reliant l'Espagne aux champs de gaz algérien, a engrangé un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 2,85 milliards d'euros, identique à celui du premier semestre 2024.
Le géant espagnol a bénéficié au cours des derniers mois de la hausse des prix de l'électricité, mais aussi d'un recours accru à ses centrales à gaz depuis la panne électrique géante qui a touché le 28 avril l'ensemble de l'Espagne continentale ainsi que le Portugal.
"Ces centrales se sont imposées ces derniers mois comme un élément fondamental pour assurer l'équilibre" du système énergétique, et soutenir "la pénétration progressive des énergies renouvelables" dans la péninsule ibérique, souligne le groupe dans son communiqué.
Au vu de ces résultats, Naturgy précise viser un bénéfice net de deux milliards d'euros en 2025, "supérieur au consensus actuel des marchés", ainsi qu'un endettement de 14,7 milliards d'euros, en intégrant l'impact du rachat d'une partie de ses actions engagé au 2e trimestre.
Le groupe présidé par Francisco Reynés a mené avec succès ces dernières semaines une offre publique d'achat (OPA) volontaire sur 10% de son capital, destinée à accroître la part de son capital flottant et à renforcer son attractivité.
Le groupe gazier fait l'objet de rumeurs persistantes depuis l'échec en 2024 des négociations engagées avec le géant émirati Taqa, spécialisé dans l'exploration gazière et pétrolière, et qui souhaitait racheter 41% de l'entreprise espagnole dans le cadre d'une OPA.
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