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Muilenburg, sous pression, défend Boeing face aux actionnaires
information fournie par Reuters 29/04/2019 à 19:44

 (Actualisé après l'AG et la conférence de presse de Muilenburg)
    par Tracy Rucinski 
    CHICAGO, 29 avril (Reuters) - Dennis Muilenburg, PDG de
Boeing  BA.N , a défendu lundi le constructeur aéronautique et
la fiabilité de ses avions lors de la première assemblée
générale d'actionnaires organisée depuis les deux catastrophes
aériennes impliquant des 737 MAX, qui ont entraîné
l'immobilisation complète de ce modèle à travers le monde.
    Confronté à sa plus grave crise à la tête de Boeing, Dennis
Muilenburg a assuré que l'avionneur américain progressait vers
l'obtention d'une nouvelle certification pour le 737 MAX, dont
la réussite commerciale pourrait être menacée par les doutes
concernant sa fiabilité.
    Tous les 737 MAX sont cloués au sol depuis mars à la suite
de deux catastrophes aériennes en moins de cinq mois, l'une en
Indonésie et l'autre en Ethiopie, qui ont fait au total près de
350 morts.
    A la fois président du conseil d'administration et directeur
général de Boeing, Dennis Muilenburg a dû faire face lundi à des
appels pour le priver de l'une de ces deux fonctions mais la
motion visant à dissocier ces deux rôles a été rejetée par les
actionnaires réunis dans l'auditorium du Chicago Field Museum.
    Le PDG a par la suite affirmé devant la presse qu'il
resterait aux commandes du groupe.
    "Je suis très concentré sur les questions de sécurité pour
l'avenir", a-t-il répondu lorsque des journalistes lui ont
demandé s'il avait envisagé de démissionner. "Je suis fortement
investi sur ce sujet. Mon intention claire est de continuer à
assumer la direction sur les fronts de la sécurité, de la
qualité et de l'intégrité."
    
    REGAGNER LA CONFIANCE
    La tâche pour Boeing consiste à regagner la confiance des
passagers, des compagnies aériennes et des autorités à la suite
des deux catastrophes impliquant le 737 MAX.
    "Nous savons que nous avons du travail à faire pour gagner
et regagner cette confiance et nous le ferons", a dit Dennis
Muilenburg avant de mettre fin de manière soudaine à cette
conférence de presse de tout juste 16 minutes, sans répondre aux
questions que les journalistes continuaient de lui crier alors
qu'il s'en allait.
    Boeing a reconnu que l'activation accidentelle d'un logiciel
anti-décrochage en raison de données de capteur erronées s'était
produite lors des deux accidents, celui d'Ethiopian Airlines en
mars et celui de Lion Air en octobre.
    Le constructeur a corrigé ce logiciel, baptisé MCAS, et mis
en place un programme de formation des pilotes mais n'a pas
encore soumis ces changements aux autorités pour homologation.
    "Nous savons que nous pouvons briser ce maillon de la chaîne
(d'événements entre le capteur et le logiciel anti-décrochage).
Il est de notre responsabilité d'éliminer ce risque", a déclaré
Dennis Muilenburg aux actionnaires.
    Aux journalistes lui demandant ensuite si ce système
anti-décrochage était défaillant, il s'est contenté de répondre
que Boeing l'améliorait.
    
    EN CONTACT PERMANENT AVEC LES COMPAGNIES
    Les autorités américaines de l'aviation civile (FAA)
pourraient autoriser à nouveau le 737 MAX à la fin mai ou dans
la première quinzaine de juin, selon deux sources au fait du
dossier.
    En attendant, les livraisons du 737 MAX, sur lequel les
compagnies aériennes du monde entier comptaient depuis des
années pour répondre à l'essor du transport aérien, sont figées.
    Dennis Muilenburg a déclaré que Boeing était en contact
permanent avec ses compagnies clientes. "Nous regrettons
profondément l'impact sur leur activité et sur leurs clients",
a-t-il dit à la presse, en refusant d'entrer dans les détails de
ces discussions.
    La priorité est que le 737 MAX vole à nouveau et la question
des éventuelles indemnisations viendra plus tard, a-t-il ajouté.
    Boeing a suspendu la semaine dernière la diffusion de ses
prévisions financières pour 2019 et interrompu son programme de
rachat d'actions en expliquant que la réduction de sa production
liée à l'immobilisation de tous les 737 MAX lui avait coûté à ce
stade au moins un milliard de dollars.  
    L'action Boeing a perdu près de 10% de sa valeur depuis le
crash du 10 mars. Elle cédait 0,17% à 17h15 GMT à Wall Street.
    Des actionnaires ont intenté une action en justice contre
Boeing en accusant le groupe de les avoir trompés en dissimulant
des problèmes de sécurité du MAX. Ce modèle fait aussi l'objet
d'enquêtes menées par les autorités des transports des
Etats-Unis et par le département de la Justice.
    Boeing doit également faire face à des poursuites intentées
par les proches de dizaines de victimes des deux accidents.
    La famille et les amis de Samya Stumo, une Américaine de 24
ans tuée lors du crash d'un 737 MAX d'Ethiopian Airlines le 10
mars, avaient organisé une manifestation silencieuse devant le
lieu accueillant l'assemblée générale de Boeing.

 (Avec Eric M. Johnson à Seattle et David Shepardson à
Washington
Dominique Rodriguez et Bertrand Boucey pour le service français)
 

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