(AOF) - Enregistrant un rendement impressionnant de 12,29%, le high yield a été le sous-secteur le plus performant de l'univers obligataire en 2023. A la grande satisfaction des investisseurs, cette dynamique relative s'est maintenue en 2024 malgré le resserrement des spreads, et des signaux annoncent de bonnes nouvelles à venir", explique Andrew Lake, responsable de la gestion obligataire, Mirabaud Asset Management.
Obligations high yield et actions mondiales (hors M7) ont évolué de concert et ont bénéficié d'un appétit pour le risque plus élevé, alimenté par des signes de baisse de l'inflation et par la perspective de réductions de taux (même si elles sont retardées et moins nombreuses que prévu initialement).
"En ce début de printemps, un point retient particulièrement notre attention dans le domaine des obligations à haut rendement : l'augmentation de la différenciation entre les États-Unis et l'Europe. Les obligations américaines à haut rendement sont essentiellement stables sur l'année. Au sein de celles-ci, les obligations notées B et CCC ont fortement progressé au cours du premier trimestre, mais ont baissé depuis, tout comme le reste des obligations à haut rendement américaines, sous l'effet de l'incertitude sur les taux d'intérêt qui a impacté le crédit américain en général", constate Andrew Lake.
En revanche, la dynamique du marché du haut rendement européen est devenue très attractive. Sur 12 mois, l'Europe a surperformé les États-Unis de 1,8%, ce qui est en soi assez rare. Mais ce qui est encore plus intéressant, c'est que le marché européen a surperformé malgré le fait qu'il compte plus d'obligations BB dans son univers.
Ces dernières ont dominé le marché européen depuis le début de l'année, en hausse de 1,86% et ont généralement surperformé leurs homologues américaines, sans connaître les baisses de prix observés au deuxième trimestre de cette année.
Ce différentiel s'explique par des attentes diversifiées concernant l'évolution des taux d'intérêt en Europe et aux États-Unis. Une première baisse au cours de l'été reste probable pour l'Europe, alors qu'une baisse plus tard dans l'été, voire encore plus tard encore, semble plus plausible pour les États-Unis.
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