(Actualisé avec contexte, réactions)
par Marc Leras
MARSEILLE, 15 décembre (Reuters) - Michèle Rubirola a annoncé mardi sa démission de son poste de maire de Marseille en jugeant que son premier adjoint Benoît Payan était mieux placé pour répondre à la situation d'urgence à laquelle est confrontée la ville.
Elue en juillet à la tête d'une coalition de gauche, l'élue de sensibilité écologiste a dénoncé le bilan "calamiteux" laissé par l'ancienne municipalité de droite, avec des "finances exsangues".
"Depuis 1945, Marseille n'a jamais été aussi prêt de sombrer", a déclaré Michèle Rubirola, médecin de profession, ajoutant que la ville avait désormais besoin d'un "urgentiste" en la personne de Benoît Payan.
"C'est pour ces raisons que j'ai décidé de quitter mes fonctions de maire de Marseille", a-t-elle dit au cours d'une conférence de presse, en rappelant ses problèmes récents de santé.
"Ce n'est plus à moi de mener ce collectif. (...) Je souhaite que notre binôme continue mais s'inverse et que Benoît devienne maire."
Le conseil municipal du lundi 21 décembre devrait procéder à l’élection d’un nouveau maire.
Issu du PS, le premier adjoint Benoît Payan avait déjà assuré l’intérim de Michèle Rubirola indisponible après une intervention chirurgicale en septembre.
Il est également élu en binôme avec Michèle Rubirola au conseil départemental des Bouches-du-Rhône.
"Michèle Rubirola a informé les élu.es du groupe, de son souhait de quitter ses fonctions. Cette décision est difficile et courageuse et nous la respectons", indiquent dans un communiqué mardi les élus du Printemps Marseillais, le groupe de Michèle Rubirola et Benoît Payan.
"Nous soutenons unanimement sa volonté de voir Benoît Payan dès demain continuer de porter notre projet et notre collectif à la tête de la Mairie", ajoutent-ils.
"Six mois après son élection, la Maire de Marseille annonce sa démission. Ma surprise et mon incompréhension sont totales, c’est du jamais vu !", estime pour sa part Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et membre du parti les Républicains.
"En l’espace de six mois seulement, elle aura été dévorée par sa majorité. Son élection avait donné beaucoup d’espoir aux Marseillais qui ont voté pour elle. Je pense à eux, car ils doivent être nombreux à se sentir floués et trompés aujourd’hui", conclut-il dans un communiqué.
(Avec Nicolas Delame et Bertrand Boucey, édité par Jean-Michel Bélot)
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