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MARCHÉS-Les banques sous pression après les déboires d'Archegos
information fournie par Reuters 29/03/2021 à 12:14

* Le fonds spéculatif Archegos vend de gros blocs d'actions

* Les banques exposées souffrent, Credit Suisse perd 14%

* Pas de risque systémique en vue, selon les investisseurs

* Les valorisations tendues inquiètent toutefois

(Actualisé avec réactions, commentaires et cours de Bourse)

par Makiko Yamazaki et John Revill

TOKYO/ZURICH, 29 mars (Reuters) - Les banques souffrent lundi en Bourse après les avertissements sur leurs résultats lancés par Nomura et Credit Suisse en lien avec un défaut sur ses appels de marge par un fonds spéculatif américain, identifié par plusieurs sources comme étant Archegos Capital.

Archegos est à l'origine, selon une source proche du dossier, de la vente d'importants blocs d'actions qui a fait chuter certaines valeurs vendredi à Wall Street.

Lundi, Nomura 8604.T a chuté de 16,5% à la Bourse de Tokyo après avoir averti d'une perte potentielle de deux milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) en lien avec une filiale américaine et annulé une émission obligataire.

Selon Bloomberg, la perte de Nomura est liée aux cessions d'actions d'Archegos. La banque japonaise n'a pas souhaité commenter ses relations avec le fonds.

De son côté, Credit Suisse CSGN.S a prévenu lundi que ses résultats du premier trimestre pourraient être affectés de manière importante par l'abandon de positions qu'il détenait avec un fonds spéculatif américain ayant fait défaut sur des appels de marge, sans mentionner un lien avec Archegos.

Credit Suisse perd 13,4% en milieu de journée en Europe, entraînant avec lui tout le secteur bancaire.

BNP Paribas BNPP.PA , Société générale SOGN.PA et Crédit agricole CAGR.PA cèdent de 0,5% à 2% à Paris et, à Francfort, Deutsche Bank DBKGn.DE recule de 4,1%.

L'indice Stoxx des banques .SX7P abandonne 0,74%, l'une des plus fortes baisses sectorielles en Europe.

A Wall Street, où tout a commencé vendredi, les contrats à terme sur les indices de référence sont ancrés dans le rouge.

LES VALORISATIONS INQUIÈTENT

Les investisseurs pensent qu'un risque systémique n'est pas à craindre mais n'en prévoient pas moins la poursuite de la volatilité dans un contexte de valorisations tendues.

"Les banques centrales ont tellement besoin de la stabilité financière pour atteindre leurs objectifs que je ne pense pas que cela puisse dégénérer en crise systémique", dit à Reuters Alexandre Baradez, responsable des analyses marchés chez IG France.

ViacomCBS VIAC.O et Discovery DISCA.O ont perdu chacun 27% vendredi et les actions cotées à Wall Street de Baidu et Tencent ont chuté la semaine dernière avec des replis de respectivement 33,5% et 48,5% par rapport à leur clôture de mardi.

Ces pertes sont liées, selon des investisseurs et des analystes, à des ventes massives de participations par Archegos Capital, société fondée par l'homme d'affaires Bill Hwang.

Ces fermetures de positions entraînent une pression à la vente et mettent en difficulté plusieurs établissements financiers, dont Nomura et Credit Suisse.

Au Japon, le gouvernement a fait savoir qu'il suivait la situation de près en lien avec le régulateur financier et partagerait ses informations avec la banque centrale du pays.

Pour Credit Suisse, l'avertissement lancé sur ses résultats est un nouveau coup dur, la banque étant déjà en proie aux conséquences de la perte de 10 milliards de dollars de fonds liés à Greensill Capital.

Le régulateur financier suisse, la Finma, a dit avoir été informé de la situation par la banque.

D'autres banques, dont Goldman Sachs GS.N et Deutsche Bank, ont été impliquées vendredi dans des ventes de gros blocs d'actions, selon des sources.

L'exposition au fonds de Deutsche Bank est faible comparée à celle d'autres banques et l'établissement allemand, qui n'avait pas accusé de pertes liées à cette affaire à la date de vendredi, va ajuster sa position, a-t-on appris d'une source informée de la question.

ENCORE DE LA VOLATILITÉ EN VUE

Ces événements interviennent dans un environnement de valorisations élevées, souligne avec d'autres Edward Moya, analyste de marché chez OANDA.

"C'est fou", dit-il. "En prenant en compte le fait que certaines de ces sociétés ont grimpé en flèche au cours de ces derniers mois, il y aura des préoccupations entourant la valorisation excessive de certains titres."

Des rééquilibrages de portefeuille à la fin du trimestre peuvent contribuer à expliquer l'ampleur des mouvements, estime pour sa part l'analyste Michael Hewson (CMC Markets), qui note que le cours des actions Viacom et Discovery avait quasiment quadruplé depuis octobre dernier.

"Une chose est sûre, c'est qu'il y a beaucoup d'entreprises qui se traitent à des valorisations dont l'optimisme est sans fondement et, en ce qui concerne ces deux titres, sans aucun rapport avec leur moyenne mobile à 200 jours", écrit-il dans une note. "Ce genre de scénario est rarement soutenable et devrait soulever des questions sur d'autres titres aux valorisations optimistes."

D'autres intervenants disent prévoir un impact limité sur les marchés dans leur ensemble en soulignant que le Nasdaq Composite .IXIC et le S&P 500 .SPX ont tous deux pris 1% vendredi malgré le plongeon de Viacom et d'autres titres.

(Avec Megan Davies, Ira Iosebashvili et Kenneth Li à New York et Juby Babu à Bangalore, version française Patrick Vignal, édité par Blandine Hénault)

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