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Marchés européens : comment y investir pour les prochains mois ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 25/09/2019 à 11:00

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Malgré un mois de septembre peu agité, il s'est passé des choses durant l'été.

Comment positionner ses investissements sur l'Europe pour la fin de l'année ?

Peut-on encore investir en Europe ?

En 2019, le marché européen a fortement monté alors même que l'on a eu des sorties importantes sur les fonds investis dans la zone. Mais il faut noter que seules quelques valeurs tirent vers le haut la progression des indices. « Le luxe et l'aéronautique ont fortement fait monter le CAC40. Or, plus elles sont achetées, plus elles sont répliquées dans les ETFs » explique Igor de Maack, porte-parole de la gestion chez DNCA Finance.

Mais est-ce que la zone reste investissable malgré les incertitudes politiques (Brexit, Italie…) ? « Pour les grands investisseurs internationaux, c'est devenu un peu comme les émergents, c'est-à-dire un marché à la marge » poursuit Igor de Maack. Celui-ci considère qu'on a atteint aujourd'hui de tels extrêmes que l'on va revenir à un environnement investissable, sous réserve d'être patient. « Dans l'histoire de la finance, quand vous n'avez plus personne sur une classe d'actifs, c'est là qu'il est intéressant de regarder » suggère le gérant.

Cela étant dit, qu'est-ce qui donnerait envie à un investisseur de (re)venir sur un fonds Européen ? « N'oublions pas qu'en Europe, les taux se sont effondrés » rappelle Louis Bert, Directeur Général Délégué de Dorval AM, avec des niveaux à 10 ans ayant atteint -0,70% en Allemagne ou encore -0,40% en France.

Quel style de gestion privilégier en Europe ?

Guillaume Jourdan, gérant à La Financière de l'Echiquier estime qu'il faut se tourner vers la "croissance visible". « On peut arriver à contourner le problème avec les grandes valeurs de croissance. Elles sont toujours plus chères mais elles ont un avenir » affirme-t-il. « Vous avez une croissance intrinsèque dans les valeurs de croissance qui est bien supérieure à celle du PIB » renchérit Raphaël Elmaleh, Président de Keren Finance.

Au vu de l'écart entre le style croissance et le style value, n'est-ce pas un moment historique d'acheter du value ? Autrement dit, faut-il s'attendre à un rattrapage ? « L'écart va se refermer à un moment ou à un autre. Mais le marché se pose la question d'une récession » remarque Louis Bert. Selon Raphaël Elmaleh, l'argument « ce n'est pas cher donc il faut acheter » n'est pas bon car il remarque que si ce n'est pas cher, c'est qu'il y a une raison et qu'il y a des secteurs value en surcapacité. « Aujourd'hui on vous vend une récession, mais demain on vous la vendra également » prévient-il. Dans ce contexte, il n'est pas enclin à acheter du value.

En revanche, Guillaume Jourdan ne souhaite pas complétement occulter la partie value dans son fonds multi classes d'actifs. « Le rendement donné par ce type de valeur permet de limiter la volatilité d'un portefeuille. Elle ne permet peut-être pas de générer de la performance sur 2 ou 3 mois, mais elle apporte sa valeur à long-terme avec une stratégie de buy & hold » insiste-t-il.

Petite zone de turbulences ou krach obligataire en vue ?

L'état actuel du marché obligataire semble indiquer l'arrivée d'une récession. A l'inverse, le marché actions est au plus haut et ne semble pas anticiper de catastrophe. Comment peut-il y avoir une telle différence ?

On observe d'ailleurs tout un pan de la cote avec des valeurs récessives et des réactions épidermiques de la part des investisseurs. « La question de la récession, revient tous les ans » relativise Igor de Maack, précisant qu'il faut un choc externe pour en avoir une et que les marchés ne peuvent en être la cause.

Mais les taux sont grandement guidés par la politique des banques centrales avec des messages extrêmement négatifs de la part de ces derniers. Dans ce contexte, difficile de capter les bons signaux. « Ce qui est en train de se passer sur l'obligataire est un "Ponzi scheme", à un moment ça va s'écrouler. Acheter des risques qui ne sont plus rémunérés, en finance ça conduit toujours à la catastrophe. On est en train de constituer un krach obligataire » avertit le porte-parole de DNCA.

Est-ce qu'on a donc un problème de rémunération sur le risque ? « Si vous regardez dans le détail et que vous descendez dans le rating, vous avez quand même des rendements qui peuvent être à 5% sur du High Yield » nuance Raphaël Elmaleh de Keren Finance. Il reconnaît cependant qu'on ne peut plus acheter le marché sans distinction et qu'il faut regarder dossier par dossier, tout en restant relativement confiant. « On est sans doute dans le Paris-Rio : les signaux qui nous sont envoyés sont perturbants mais ne correspondent pas à la réalité » ose-t-il, en référence notamment aux taux de défaut qui sont actuellement au plus bas. Raison de plus pour choisir le bon pilote…

Quoi qu'il arrive, personne ne souhaite une récession : les banquiers centraux car les taux sont trop bas, Donald Trump car il veut être réélu, et les européens car ils gèrent la construction européenne. Le scénario central est ainsi celui d'une croissance très molle selon Dorval AM. « Le seul endroit où il y a de la valeur avec des taux négatifs, ça reste les actions. Tôt ou tard, il va falloir y aller » résume Louis Bert.

2 commentaires

  • 28 septembre 10:55

    Va falloir se diriger vers les nouveautés en préparation auprès de Bruxelles et à petite valeur de départJe parle de EDF vert avec le plan Hercule


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