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Marchés : attention à un éventuel durcissement du ton de la Fed mercredi
information fournie par Boursorama26/04/2016 à 13:37

Le siège de la Fed à Washington, D.C.

Le siège de la Fed à Washington, D.C.

Le FOMC, organe de la Fed en charge de la politique monétaire américaine, a commencé à se réunir mardi 26 avril et publiera un communiqué mercredi 27 à 20h, résumant les principales conclusions de ses membres. Attention à un éventuel durcissement du ton de la Banque centrale américaine.

La Fed a théoriquement la possibilité d'annoncer une hausse de ses taux directeurs mercredi 27 avril, mais elle ne le fera pas : un tel scénario irait à contre-courant du discours très « accommodant » de sa présidente Janet Yellen prononcé le mois dernier.

Ainsi, « La banque centrale américaine devrait laisser sa politique monétaire inchangée cette semaine, comme l'anticipent le marché (…) et le consensus des économistes », rappelle le courtier Aurel BGC dans sa dernière note de marché hebdomadaire.

La présidente de la Fed ne prendra pas la parole mercredi, mais les investisseurs les plus réactifs se précipiteront à 20h sur le communiqué publié par la Fed sur son site Internet pour en analyser le moindre mot et tenter d'y déceler d'éventuelles indications sur l'évolution à venir de sa politique monétaire. À ce sujet, « Le discours de la banque centrale [dans son communiqué] devrait évoluer » estime pour sa part Franck Dixmier, gérant obligataire chez AllianzGI.

La Fed a moins de raisons de se montrer accommodante et conciliante

Selon ce dernier, « Dans le contexte de relative stabilisation des prix du pétrole et de moindre inquiétude sur le ralentissement chinois, la Réserve fédérale devrait en effet montrer que les risques globaux  ne sont plus une préoccupation de premier plan, et mettre l'accent sur les perspectives de hausse de l'inflation domestique ».

L'inflation américaine « brute » est revenue à un niveau proche de 1% en rythme annuel d'après les dernières statistiques du « Bureau of Labor Statistics », mais l'inflation "core" (aussi dite "coeur" ou "sous-jacente", notamment hors prix du pétrole) a quant à elle dépassé le seuil des 2% depuis quelques mois. Cet élément est surveillé avec une grande attention par les membres de la Fed, qui pourraient de nouveau envisager de restreindre sans tarder les actuelles largesses monétaires permises par des taux directeurs toujours très faibles (0,25%-0,5%).

Ainsi pour Franck Dixmier, la Fed pourrait « préparer le marché à une éventuelle hausse des taux en juin prochain ; un tel délai lui permettrait de s'assurer du caractère durable de la hausse de l'inflation cœur constatée ces derniers mois, avant de prendre sa décision ».

Défi : ne pas crisper les investisseurs

Sur les marchés actions, la perspective d'une hausse des taux américains n'enthousiasme par les investisseurs. La hausse des taux se répercutera à terme sur les taux d'emprunt des entreprises et augmentera donc les frais financiers dont elles devront s'acquitter, réduisant théoriquement les perspectives de croissance de leur résultat net. Or, les évolutions des marchés actions dépendent principalement des perspectives de résultats futurs des entreprises cotées.

Quant aux marchés obligataires, toute hausse des taux du marché provoque une baisse de la valeur d'échange des obligations déjà en circulation.

Dans ce cadre, la Fed sait qu'elle doit faire très attention à sa communication pour éviter la crispation des investisseurs. « L'exercice est délicat, car la Fed aura à cœur d'éviter que sa communication ne relance trop fortement les anticipations haussières sur les taux, ce qui qui aboutirait à un resserrement de fait des conditions monétaires », souligne Franck Dixmier.

La Fed ne veut pas non plus conserver trop longtemps une politique ultra-accommodante susceptible d'entraîner la formation de bulles sur les marchés actions et surtout obligataires. D'ici la fin de l'année, la Réserve fédérale pourrait ainsi annoncer deux hausses de taux de 0,25% chacune.

À l'heure actuelle, « [Le marché] ne "price" actuellement qu'une seule hausse en 2016, non sans complaisance, car une telle hypothèse parait peu réaliste dans un contexte où l'économie américaine est au plein emploi, où les risques globaux se sont atténués et où l'inflation domestique repart tendanciellement à la hausse », termine le gérant obligataire.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

7 commentaires

  • 27 avril18:00

    "mais l’inflation "core" (aussi dite "coeur" ou "sous-jacente", notamment hors prix du pétrole)" Aux US aussi, ils ont des pratiques à la limite de l'honnêteté : Tous les paramètres qui gênent sont retirés du calcul!!! C'est bien connu le prix de l'essence n'influe en aucun cas les dépenses des citoyens donc on peut le retire r de l'inflation. C'est comme en France, les impôts et taxes n'impactent en rien le pouvoir d'achat donc on ne compte pas dans l'inflation!


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