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Malgré les obstacles, Dati reste déterminée à conquérir Paris
information fournie par AFP 30/10/2025 à 20:06

Rachida Dati à Paris le 29 octobre 2025 ( AFP / Thibaud MORITZ )

Rachida Dati à Paris le 29 octobre 2025 ( AFP / Thibaud MORITZ )

L'absence de soutien de Renaissance freine-t-elle Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris? Ses proches balayent l'idée: pour eux, la ministre de la Culture est la seule capable de gagner à droite, une "marque" qui transcende les appareils partisans.

Eclatée en trois groupes au Conseil de Paris, la droite misait sur l'investiture promise de Rachida Dati par Renaissance pour ravir enfin la capitale à une gauche éclatée, au pouvoir depuis 2001.

Mais le parti présidentiel a finalement choisi Pierre-Yves Bournazel, proche d'Edouard Philippe, en raison notamment de la rupture déclarée entre son patron, Gabriel Attal, et Mme Dati.

"Rachida, elle n'est ni LR, ni Renaissance, ni Horizon, elle est +datiste+ avant tout. C'est une marque, une personnalité qui incarne l'opposition à la gauche et se place au-dessus des partis, comme Jean-Michel Aulas à Lyon", assure auprès de l'AFP Agnès Evren, présidente de la Fédération LR de Paris.

Une singularité que Rachida Dati revendique sans détour. "Ça ne change pas ma vie, ça ne change pas ma campagne, et ça ne va pas changer cette volonté de victoire et de conquête", a-t-elle déclaré mercredi sur LCI, posant pour la photo autour d'un café avec Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l'Europe, et Sylvain Maillard, en retrait de la présidence de Renaissance à Paris pour continuer à la soutenir.

Certains partisans assimilent ce revirement à une simple "péripétie de campagne". "Le choix de Bournazel est un choix de l'appareil national mais sur le terrain, il fracture en deux Renaissance", insiste David Alphand, conseiller LR de Paris.

Selon ce proche de Dati, la campagne ne se jouera pas sur les étiquettes politiques, "aujourd'hui très largement dévalorisées".

"L'élection parisienne est une élection de personnalité. Les Parisiens recherchent un maire avec de l'envergure", complète-t-il en assurant que cette fois, la droite "ne rejouera pas la guerre Tibéri-Séguin ni les déchirements de 2020" alors que la gauche affiche elle "quatre candidats" au départ.

-"A l'arrivée, elle gagne"-

En coulisses, un dirigeant LR juge pourtant l'investiture de Bournazel "embêtante", faisant "perdre sa dynamique" à Dati, même si "à l'arrivée, elle gagne".

"S’il y a deux listes, il faut qu’elles se réunissent au second tour. Plus ce sera tendu entre eux, plus ce sera difficile", juge un autre baron LR, tandis qu'un membre de l'entourage de Bruno Retailleau est plus critique, soulignant simplement qu'il n'y a "pas de plan B" à Dati.

Si la ministre peut séduire des électeurs des quartiers populaires, assure une personnalité de la droite parisienne, sur le terrain, certains n'hésitent pas à la qualifier de "traître" ou "voleuse".

Une image qui pourrait lui coûter cher, moins d'un an avant son procès dans l'affaire Renault -Ghosn.

Ancien rival devenu allié, le maire LR du XVe arrondissement Philippe Goujon admet que "tout le monde n'aime pas la personnalité" de Rachida Dati, "très clivante", mais souligne aussi qu'elle "accroche la lumière".

L'absence de soutien de Renaissance ne devrait en revanche pas peser du côté de la force militante. Selon Agnès Evren, la fédération LR de Paris regroupe "11.000 adhérents" contre "10.000 au plan national pour Renaissance".

Sur le plan stratégique, Rachida Dati a inauguré son siège de campagne dans le XIIe arrondissement, bastion de son adversaire socialiste Emmanuel Grégoire, et multiplie les déplacements dans les quartiers populaires.

Une tactique justifiée par la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), portée par le député Renaissance Sylvain Maillard, qui permet à chaque Parisien d'élire directement les membres du Conseil de Paris sans passer par le filtre de l'arrondissement.

Selon le constitutionnaliste Benjamin Morel, Rachida Dati comptait s'appuyer sur cette réforme, qui favorise le camp le plus uni, et faire "table rase autour d'elle" pour arriver en tête au second tour et l'emporter avec 35% des voix, en comptant sur la prime majoritaire et l'absence de ralliement de LFI. "C'était un bon plan", estime-t-il.

Mais l'arrivée de Pierre-Yves Bournazel complique la donne: "Même s'il se rallie à Dati au second tour, une partie de ses soutiens, comme Clément Beaune, seront sans doute plus prompts à voter PS au second tour".

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1 commentaire

  • 20:22

    Mais elle a pas honte! Rappelle nous tes démêlés judiciaires, c'est combien qu'on accuse d'avoir touché dans le scandale Renault?


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