MADRID, 17 octobre (Reuters) - Le groupe australien Berkeley Energia BKY.AX a annoncé mercredi avoir réclamé des éclaircissements au gouvernement espagnol à la suite d'une information de Reuters selon laquelle Madrid refuserait de délivrer les autorisations nécessaires à l'ouverture de la seule mine d'uranium à ciel ouvert de l'Union européenne, près de Salamanque. Cette information de Reuters a fait plonger le titre Berkeley de près de 30% mardi à Sydney, amenant le groupe minier à réclamer la suspension de sa cotation. Ce projet de mine d'uranium dans la province de Salamanque, dans l'ouest du pays, a reçu un premier feu vert début 2013 de la part du gouvernement espagnol, alors dirigé par les conservateurs, mais il se heurte depuis à l'opposition d'une partie de la population et des administrations locales. Berkeley s'est dit mardi confiant dans l'obtention des deux dernières autorisations nécessaires à l'exploitation du gisement. L'une est un permis de construire délivré par l'exécutif local, l'autre porte sur la gestion des déchets radioactifs et doit être obtenue auprès du ministère de la Transition écologique. Des sources ont cependant déclaré à Reuters que le gouvernement dirigé par le socialiste Pedro Sanchez ne donnerait pas son autorisation. "Le gouvernement va attendre l'aboutissement des procédures en cours mais il dira non", a dit une source gouvernementale ayant requis l'anonymat. Le ministère de la Transition écologique a refusé de s'exprimer sur le sujet et le Conseil de sûreté nucléaire (CSN) n'avait pas de commentaire à formuler dans l'immédiat. Une deuxième source directement impliquée dans les procédures en cours juge que Berkeley "vit dans un univers parallèle" quand il affirme que ce projet de mine deviendra bientôt réalité. "L'autorisation de construire la mine ne sera possible que lorsque le Conseil de sûreté nucléaire aura remis son rapport, qui est loin d'être terminé", a dit cette deuxième source, selon laquelle cette mine ne verra jamais le jour. Le conseil d'administration du CSN doit être prochainement renouvelé, ce qui devrait permettre au Parti socialiste (PSOE) et à son allié parlementaire Podemos, tous deux opposés au projet, d'y détenir une majorité de sièges. Berkeley a déclaré mercredi n'avoir reçu aucune information officielle de la part du CSN ni de la moindre administration au sujet de ce projet de mine. Le groupe australien a réclamé des éclaircissements aux autorités espagnoles et il y réagira lorsqu'il les aura obtenus. Berkeley, également coté à Madrid et à Londres, affirme depuis ses premières recherches en 2007 que cette mine peut être rentable. Une autre mine sur un site voisin exploitée par le groupe public ENUSA a été fermée en 2000 faute d'être bénéficiaire. (Belén Carreño, avec Jose Elias Rodriguez à Madrid et Barbara Lewis à Londres Bertrand Boucey pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)
Madrid va bloquer un projet de mine d'uranium en Espagne-sources
information fournie par Reuters 17/10/2018 à 11:59
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