(AOF) - RBC reste à Surperformance sur LVMH et a abaissé son objectif de cours de 680 à 550 euros. "L'action LVMH a relativement sous-performé un secteur du luxe assez difficile (-13%), en raison de la baisse des revenus et des bénéfices du segment mode et maroquinerie et de la dévaluation de la valeur. Les bénéfices du premier semestre 2025 devraient montrer une nouvelle décélération du chiffre d'affaires du segment mode et maroquinerie) et une réduction des marges", souligne la banque canadienne.
La configuration du titre s'améliore légèrement, même si elle n'est pas encore optimale, compte tenu du positionnement léger des investisseurs, de la valorisation proche de ses plus bas niveaux depuis 10 ans, bien que les révisions des bénéfices soient susceptibles de rester négatives.
RBC réduit le chiffre d'affaires et le BPA de l'exercice 2025 de LVMH de respectivement 4 et 8 % et celui de l'exercice 2026 de 6 et 10% en raison d'hypothèses organiques plus faibles et d'un effet de change négatif.
AOF - EN SAVOIR PLUS
=/ Points clés/=
- Leader mondial du luxe né en 1987, regroupant 75 maisons de luxe, dont 25 centenaires (Louis Vuitton, Moët Hennessy, leaders mondiaux, Dior, Céline, Givenchy, Guerlain, Kenzo, Bulgari, TagHeuer, Tiffany…) ;
- Revenus de 87,4 Mds€ réalisés entre l’Europe pour 25%, les Etats-Unis pour 25%, le Japon pour 7% et le reste de l’Asie pour 31% ;
- Répartition équilibrée des activités entre les 2 métiers historiques (mode & maroquinerie pour 48%, vins & spiritueux pour 7%) puis la distribution sélective pour 21%, les montres & joaillerie pour 13% puis les parfums et cosmétiques ;
- Ambition très simple : accroître le leadership mondial ;
- Capital verrouillé par le groupe familial Arnault (47,8% du capital, directement et indirectement et les 2/3 des droits de vote), Bernard Arnault étant président-directeur général du conseil de 16 administrateurs avec possibilité de le rester jusqu’à ses 85 ans;
=/ Enjeux /=
- Agilité du modèle d’affaires :
- organisation décentralisée, intégration verticale, de l’approvisionnement aux canaux de distribution (DFS en Asie, Miami Cruise, Sephora et Le Bon Marché), pérennisation des savoir-faire, équilibre des activités et des implantations, synergies et sélectivité de la croissance externe ;
- alliance de distribution avec Diageo pour 25% dans les vins & spiritueux,
- rénovation du réseau de distribution de Tiffany, réalisée à 25 % en 2024,
- innovation au service de 3 enjeux :
- attrait des talents : Institut des métiers d’excellence de la mode, programme DARE pour les innovations en interne, incubateur «LVMH Luxury Lab »,
- R&D dans la cosmétique (400 brevets et 5 centres de recherche), programme « HR New Deal » de fidélisation des collaborateurs,
- digitalisation des réseaux de distribution et expérience client ;
- Stratégie environnementale « LIFE 360 » pour 2030:
- engagement climat (trajectoire 100% d’’énergie renouvelable sur sites et en boutiques),
- circularité créative : écoconception à 100% des produits et recyclage des matières premières à 70% (31% en 2024),
- traçabilité de toutes les chaînes d’approvisionnement du coton, cuir…,
- biodiversité : certification de la préservation des écosystèmes en 2026, promotion de la polyculture et régénération de la flore et la faune sur 5 Mhas (3,8 en 2024) ;
- Rotation prudente du portefeuille avec des cessions de petites marques et l’acquisition du lunettier de luxe italien Marcolin et du joaillier Pedemonte ;
- Avancées dans le haut de gamme « outdoor » : prise de participation indirecte dans Moncler, savoir-vivre français -acquisition du restaurant « Chez l’ami Louis », partenariats dans la Formule 1 pour une nouvelle visibilité de l’horlogerie et la maroquinerie, séjour de luxe en voilier ou train sous la marque Orient Express ;
- Bilan sain avec une dette nette ramenée à 9,,2 Mds€ face à 62,7 Mds de capitaux propres et un 10,5 Mds€ d’autofinancement libre.
=/ Défis /=
- Environnement fragile : division Vins et Spiritueux (34% des ventes réalisées aux Etats-Unis) exposée à l’érection de droits de douane américains et divisions mode et maroquinerie freinées par la faiblesse de la demande chinoise, d’où un retrait de 3 % du chiffre d’affaires au 1er trimestre ;
- Ambition 2025 « de renforcer son avance sur le marché des produits de haute qualité » ;
- Dividende 2024 en hausse à 13 € après acompte de 5,5 € et programme de rachat d’actions d’1 Md€ au plus
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