
( AFP / FILIPPO MONTEFORTE )
Le PDG de Lufthansa, Carsten Spohr, a estimé lundi que le géant aérien commencera à "gagner de l'argent" grâce à l'entrée au capital d'ITA Airways (ITA), l'héritière d'Alitalia, "dès la première année de nos synergies, en 2025".
"Nous sommes tout à fait convaincus, et nous l'avons même promis à nos actionnaires, qu'à partir de cette année, ITA aura un impact positif sur nos résultats en étant rentable", a déclaré M. Spohr lors d'une conférence de presse à Rome.
"Nous sommes donc prêts à écrire un nouveau chapitre de succès dans l'histoire de l'aviation européenne", a-t-il relevé.
Dans une première étape, Lufthansa a acquis à la mi-janvier une part minoritaire de 41% dans ITA Airways par le biais d'une augmentation de capital de 325 millions d'euros, avant de monter progressivement à 100% pour un prix total fixé à 829 millions d'euros.
Lufthansa a pris ainsi les commandes d'ITA sur un plan opérationnel, même si l'Etat italien, qui détient les 59% restants, garde un droit de regard sur les décisions stratégiques.
Le ministre italien de l'Economie Giancarlo Giorgetti et la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni ont assuré "dès le début" des négociations que "Lufthansa était le bon choix pour l'avenir stratégique d'ITA", a souligné M. Spohr.
"Ils ont toujours tenu parole. Nous avons eu des négociations difficiles. Mais en fin de compte, notre vision stratégique aura toujours été la même", a-t-il affirmé.
Le nouveau directeur général d'ITA Airways, Jörg Eberhart, a exprimé l'espoir de voir la compagnie "équilibrer ses comptes" dès cette année avant de "commencer à croître à partir de l'an prochain".
ITA Airways a transporté 18 millions de passagers en 2024, soit une hausse de 20%, a souligné son président Sandro Pappalardo. Les revenus liés au transport de passagers ont bondi de 26% à 2,7 milliards d'euros.
"L'entrée de Lufthansa dans le capital d'ITA n'a pas d'impact sur le prix des billets", a assuré M. Eberhart. "La politique de prix suit les marchés et dépend donc de la demande et de l'offre".
"Avec le coût supplémentaire des carburants aéronautiques durables, l'augmentation des coûts d'infrastructure et l'inflation des coûts du personnel, les prix des billets ne baisseront pas en Europe à l'avenir", a cependant prédit M. Spohr.
"La tendance des prix des billets sera plutôt à la hausse", en raison des coûts élevés auxquels les transporteurs aériens sont confrontés, a-t-il affirmé.
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