Le groupe suisse Lonza, un des grands fournisseurs de l'industrie pharmaceutique, a publié mercredi un chiffre d'affaires et un bénéfice en léger repli pour 2024 en raison notamment des frais pour le rachat d'un vaste site de production aux Etats-Unis.

( AFP / STEFAN WERMUTH )
Le groupe a fait état d'un bénéfice net inférieur aux attentes, en baisse de 2,7% par rapport à l'année précédente, à 637 millions de francs suisses (674 millions d'euros) après avoir scellé en octobre le rachat d'une usine qui appartenait au groupe suisse Roche à Vacaville, en Californie, pour un montant total de 1,43 milliard de francs.
Son chiffre d'affaires s'est quant à lui contracté de 2,1% à près de 6,6 milliards de francs, dans la lignée des prévisions. Le groupe est toutefois parvenu à limiter l'impact de la perte du contrat avec Moderna à qui il fournissait des composants pour ses vaccins durant la pandémie de Covid-19 grâce à la demande pour les petites molécules.
Hors perte du contrat avec Moderna, ses ventes ont progressé d'environ 7% hors effets de changes, a-t-il détaillé.
Les analystes interrogés par l'agence suisse AWP tablaient en moyenne sur un bénéfice de 805 millions de francs et un chiffre d'affaires de 6,6 milliards de francs.
En septembre 2023, Lonza avait été secoué par la perte de son contrat avec le géant américain Moderna qui avait décidé de rationaliser sa production face au reflux des infections et s'appuyer ses propres usines.
Le groupe suisse avait cependant dit qu'il parviendrai à limiter l'impact grâce entre autres aux bioconjugés, des molécules complexes très demandées dans la pharmacie.
Le groupe a même continué à accroître ses capacités de production en rachetant ce site de Vacaville. Il y a déjà décroché deux nouveaux contrats depuis qu'il a bouclé son acquisition, précise le communiqué.
Pour 2025, le groupe s'attend à renouer avec la croissance, visant une progression de ses ventes de l'ordre de 20% hors effets de changes.
Pour sa division spécialisée dans les gélules et ingrédients de santé, dont il compte se séparer, le groupe prévoit également un retour en terrain positif en 2025, après une baisse des ventes de 6,6% en 2024 sous l'effet de mouvements de déstockage et de faiblesse de la demande et des prix dans les produits nutraceutiques (compléments alimentaires).
noo/ktr
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