
( AFP / RONNY HARTMANN )
Le Royaume-Uni a annoncé mardi avoir choisi le groupe industriel britannique Rolls-Royce pour fabriquer les premiers petits réacteurs nucléaires (SMR) du pays, une technologie moins chère que les centrales classiques mais encore en développement.
A l'issue d'un processus de sélection, Rolls-Royce a été choisi comme partenaire privilégié "sous réserve des approbations finales du gouvernement et de la signature du contrat", a précisé le gouvernement dans un communiqué.
L'énergéticien français EDF, lui aussi finaliste initialement, s'était retiré du processus de sélection en juillet dernier, après avoir décidé de remettre à plat les plans de son premier modèle de petit réacteur.
Moins chers et donc plus faciles à financer que les projets de centrales classiques, les petits réacteurs modulaires devraient toutefois encore nécessiter des années de développement.
Londres dit viser dans son communiqué un raccordement au réseau au milieu des années 2030 -mais attribuera au projet un site "plus tard cette année".
Outre EDF et Rolls-Royce, quatre autres finalistes avaient été dévoilés en octobre 2023: l'alliance GE-Hitachi et les américains Holtec, NuScale Power et Westinghouse.
"Le gouvernement s'engage à consacrer plus de 2,5 milliards de livres (3 milliards d'euros, ndlr) au programme de petits réacteurs modulaires dans son ensemble", peut-on lire dans le communiqué, diffusé dans le cadre d'une série d'annonces budgétaires qui seront détaillées mercredi par la ministre des Finances Rachel Reeves.
Le gouvernement britannique a par ailleurs annoncé mardi un investissement de 14,2 milliards de livres (presque 17 milliards d'euros) dans le projet Sizewell C de centrale nucléaire EPR dans l'est du Royaume-Uni, un projet de réacteurs classiques porté par l'énergéticien français EDF.
Doté d'une flotte de centrales nucléaires vieillissantes gérée par l'énergéticien français, le Royaume-Uni a remis l'accent sur le développement de cette énergie depuis le début de la guerre en Ukraine au nom de sa sécurité énergétique.
Le gouvernement travailliste, qui a pris la suite des conservateurs en juillet, s'inscrit dans la même ligne et dit vouloir mettre en oeuvre "le plus grand programme de construction nucléaire depuis une génération".
Londres avait ainsi annoncé en février qu'elle faciliterait le développement de centrales nucléaires dans le pays, en supprimant notamment la limite de huit sites potentiels de construction, présélectionnés par les autorités.
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