
( AFP / TOLGA AKMEN )
La banque britannique Lloyds a publié jeudi un bénéfice net part du groupe en hausse de 6% sur un an au premier semestre, à 2,27 milliards de livres (2,62 milliards d'euros), affirmant que l'économie britannique reste "solide" malgré une croissance poussive.
Lloyds, qui dispose du plus grand réseau d'agences bancaires dans le pays, est particulièrement dépendante de l'évolution de l'économie britannique puisqu'elle est avant tout une banque de détail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises.
Le gouvernement travailliste, élu il y a un peu plus d'un an, peine à relancer la croissance et l'économie s'est contractée de manière inattendue pour le deuxième mois consécutif en mai, selon les derniers chiffres officiels. L'inflation a quant à elle progressé en juin.
Le groupe reconnaît les incertitudes qui pèsent sur l'économie, liées aux questions géopolitiques, dans un contexte de guerre commerciale menée par les Etats-Unis, et aux tendances inflationnistes qui "pourraient contribuer à l'augmentation du coût de la vie".
Mais "les piliers de l'économie britannique restent solides", affirme le directeur général Charlie Nunn dans un communiqué, saluant "l'ambition de la stratégie industrielle et des réformes des services financiers récemment lancées par le gouvernement".
La banque s'attend à une petite hausse du Produit intérieur brut (PIB) britannique cette année.
La ministre britannique des Finances, Rachel Reeves, a promis la semaine dernière aux banques et aux marchés de déréguler le secteur pour tenter de redonner du souffle à l'économie britannique et séduire les entreprises étrangères.
Si elle affirme avoir "placé les services financiers au cœur de la mission de croissance de ce gouvernement", les professionnels du secteur craignent toutefois que celle-ci ne cible les banques pour équilibrer son budget à l'automne.
Lloyds, qui publie un revenu total en hausse de 6% à 9,39 milliards de livres (10,83 milliards d'euros) au premier semestre, a vu ses "performances financières solides" aidées aussi par sa "discipline en matière de coûts et une bonne qualité d'actifs" financiers, selon M. Nunn, qui annonce une hausse de 15% sur un an du dividende pour la période.
Le titre de Lloyds à la Bourse de Londres progressait de 0,41% à 77,96 pence peu après l'ouverture.
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