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Trump affirme que le Hamas "veut mourir" après l'échec des pourparlers sur Gaza
information fournie par AFP 25/07/2025 à 21:50

Des enfants palestiniens tentent de prendre ce qui reste dans un récipient de soupe aux lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 25 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Des enfants palestiniens tentent de prendre ce qui reste dans un récipient de soupe aux lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 25 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que le mouvement islamiste palestinien Hamas "veut mourir", après l'avoir accusé de ne pas rechercher un accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza affamée et ravagée par plus de 21 mois de guerre.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé, après l'échec des négociations, "étudier d'autres options pour ramener" les otages et "mettre fin au règne terroriste du Hamas". Le mouvement islamiste a, lui, accusé l'émissaire américain Steve Witkoff de revirement pour "servir l'intérêt d'Israël".

Dans ce contexte d'accusations réciproques, un responsable israélien a annoncé la reprise "dans les prochains jours" des largages d'aides à Gaza, plongée dans un désastre humanitaire et où l'ONU et des ONG s'alarment d'une flambée de la malnutrition infantile et d'un risque de famine généralisée.

Les bombardements israéliens ont entretemps continué, la Défense civile faisant état de 28 morts vendredi dans le territoire palestinien en proie à une guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Le Hamas ne voulait pas vraiment conclure un accord. Je pense qu'ils veulent mourir. Et c'est très, très grave", a dit M. Trump.

Le président américain Donald Trump s'adresse aux journalistes  sur la pelouse de la Maison Blanche, le 25 juillet 2025 ( AFP / Jim WATSON )

Le président américain Donald Trump s'adresse aux journalistes sur la pelouse de la Maison Blanche, le 25 juillet 2025 ( AFP / Jim WATSON )

Son émissaire, M. Witkoff, a acté jeudi l'échec des pourparlers menés pendant plus de deux semaines à Doha entre Israël et le Hamas par l'intermédiaire du Qatar, des Etats-Unis et de l'Egypte. Il a, comme M. Netanyahu, retiré ses négociateurs en mettant en cause la bonne foi du Hamas.

M. "Witkoff a vu juste. Le Hamas est l'obstacle à un accord de libération des otages" enlevés durant l'attaque du 7-Octobre, a dit M. Netanyahu.

- "La catastrophe doit cesser" -

Une fillette palestinienne prend une gorgée d'une soupe aux lentilles reçue à un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 25 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Une fillette palestinienne prend une gorgée d'une soupe aux lentilles reçue à un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 25 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Mais Bassem Naïm, un responsable du Hamas, a accusé M. Witkoff d'avoir changé d'avis. L'émissaire américain avait estimé "il y a seulement quelques jours" que les échanges étaient positifs et "les médiateurs avaient accueilli très positivement la réponse du Hamas", a-t-il dit à l'AFP.

Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007, avait répondu à l'offre de trêve de 60 jours assortie d'une libération d'otages, en proposant des amendements concernant l'entrée des aides, le retrait israélien de Gaza et les garanties sur la fin de la guerre.

Un jeune garçon brandit une pancarte lors d'une manifestation dans la ville arabe israélienne de Sakhnin pour dénoncer les graves pénuries de nourriture dans la bande de Gaza et l'offensive israélienne, le 25 juillet 2025 ( AFP / Ahmad GHARABLI )

Un jeune garçon brandit une pancarte lors d'une manifestation dans la ville arabe israélienne de Sakhnin pour dénoncer les graves pénuries de nourriture dans la bande de Gaza et l'offensive israélienne, le 25 juillet 2025 ( AFP / Ahmad GHARABLI )

Israël, qui refuse de donner de telles garanties, veut démanteler le Hamas, le chasser de Gaza et prendre le contrôle du territoire.

L'armée israélienne assiège Gaza depuis octobre 2023 et contrôle tous ses accès, après y avoir lancé une offensive d'envergure en riposte à l'attaque du 7-Octobre.

Début mars, Israël a interdit l'entrée des aides à Gaza, avant d'autoriser fin mai des quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant, et suscitant des critiques internationales croissantes.

"A Gaza aujourd'hui, il n'y a pas de famine causée par Israël", a affirmé le gouvernement Netanyahu.

"La catastrophe humanitaire à Gaza doit cesser immédiatement", ont exhorté Paris, Londres et Berlin, en appelant Israël à "lever immédiatement les restrictions sur l'acheminement de l'aide".

- "Aller au paradis" -

Yazan, un garçon palestinien de 2 ans souffrant de malnutrition, est assis avec ses frères dans la maison endommagée de leur famille dans le camp de réfugiés d'Al-Chati, dans le nord de Gaza, le 23 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Yazan, un garçon palestinien de 2 ans souffrant de malnutrition, est assis avec ses frères dans la maison endommagée de leur famille dans le camp de réfugiés d'Al-Chati, dans le nord de Gaza, le 23 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Selon Médecins sans frontières, un quart des enfants âgés de six mois à cinq ans et des femmes enceintes et allaitantes examinés la semaine dernière par l'ONG à Gaza souffrent de malnutrition.

"Près d'une personne sur trois ne mange pas pendant des jours", affirme le Programme alimentaire mondial. "La famine commence à s'installer silencieusement à Gaza", indique l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens.

"Les enfants disent vouloir aller au paradis, parce qu'au moins, disent-ils, il y a à manger là-bas", a déclaré le patron de l'ONU Antonio Guterres.

"Les enfants pleurent, ils ont faim, ils veulent manger. Les gens passent trois jours sans nourriture", a déclaré à l'hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de Gaza, Fatima al-Shawaf, qui a perdu un proche tué en attendant de l'aide.

A l'hôpital al-Chifa de Gaza-ville (nord), des femmes pleurent la mort d'un bébé de 14 mois, transporté avec d'autres victimes après une frappe sur une école abritant des déplacés, selon des images de l'AFP.

"On était assis, les enfants jouaient et des gens priaient quand un missile est tombé sur les enfants. Certains ont été déchiquetés. Ce n'étaient que des enfants affamés", lance Maha Adwan, une proche du bébé.

Des déplacés palestiniens reçoivent de la soupe aux lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 25 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

Des déplacés palestiniens reçoivent de la soupe aux lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 25 juillet 2025 ( AFP / Omar AL-QATTAA )

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 49 restent otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes ont fait 59.676 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

1 commentaire

  • 25 juillet 20:08

    " 59.676 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU. " L'ONU répète l'intox du Hamas. Mais celui-ci doit être éliminé de l'équation. Pour arrêter la guerre, la reconnaissance d' un état palestinien, que le Hamas refuse, c 'est éliminer les terroristes politiquement et sauver des vies, c'est souhaitable.


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