(Actualisé tout du long)
par Trevor Hunnicutt et Steve Holland
WASHINGTON, 8 mars (Reuters) - Les Etats-Unis suspendent les importations de pétrole et de gaz russes en représailles à l'invasion de l'Ukraine, a annoncé mardi Joe Biden, indiquant que la mesure bénéficiait d'un soutien bipartite au Congrès, tout en reconnaissant qu'elle provoquerait une flambée des prix de l'énergie dans le pays.
S'exprimant à la Maison blanche devant des journalistes, le président américain a déclaré que le peuple américain portait ainsi "un autre coup puissant à la machine de guerre" du président russe Vladimir Poutine.
Cette décision, qui a accentué la hausse des prix du pétrole sur les marchés, a été prise en concertation étroite avec les alliés européens de Washington, lesquels sont bien plus dépendants du pétrole russe. L'objectif est d'isoler l'économie russe, dépendante des exportations énergétiques, et Vladimir Poutine.
Quelques instants avant la prise de parole de Joe Biden, la Grande-Bretagne a annoncé qu'elle réduirait à néant ses exportations pétrolières russes d'ici la fin de l'année.
Joe Biden a déclaré que les sanctions imposées contre Moscou par les Etats-Unis et leurs alliés avaient déjà provoqué un "cratère" dans l'économie russe.
D'après l'Administration de l'information énergétique, les Etats-Unis ont importé en moyenne plus de 20,4 millions de barils de brut et d'autres produits pétroliers russes par mois l'an dernier, soit environ 8% des importations américaines de combustibles liquides.
La mesure annoncée par Joe Biden devrait exacerber la flambée des prix du carburant et la hausse de l'inflation aux Etats-Unis, ce qu'a admis le président américain, promettant de faire tout son possible pour limiter l'impact de "la guerre de Poutine" sur le peuple américain.
Il a aussi prévenu les compagnies pétrolières américaines qu'elles ne devaient pas profiter de la situation pour pratiquer des prix abusifs.
(Reportage Trevor Hunnicutt, Steve Holland, Jeff Mason et Andrea Shalal; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)
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