( AFP / LOIC VENANCE )
Le cours de Bourse du distributeur Carrefour , qui a annoncé mercredi soir des ventes en léger recul, mais une amélioration de sa rentabilité au premier semestre 2024, chutait d'environ 5% jeudi, des analystes s'inquiétant de ses performances en Europe.
Carrefour a de nouveau franchi à la baisse le seuil des 14 euros jeudi, l'action valant 13,80 euros (-4,96%) peu après 15H00 dans un marché en baisse de 1,67%.
Pour Carrefour, "un stress en remplace un autre", a commenté la banque Oddo-BHF jeudi matin. "Alors que la France semble tirer son épingle du jeu contrairement aux attentes du marché, les éléments adverses en Europe se multiplient".
"Si certains sont ponctuels (Cora, météo) d'autres pourraient être plus durables (concurrence, services financiers)", ont poursuivi les analystes, qualifiant les performances en Europe de "très mauvaise surprise" avec une "marge globale" qui "ressort très nettement en dessous des attentes".
Le groupe impute cette performance à la météo notamment.
Les analystes de Jefferies anticipent pour leur part "une reprise substantielle au second semestre" via l'amélioration des ventes en Europe.
Les analystes de Stifel ont pour leur part estimé que "l'avantage concurrentiel de Carrefour au Brésil", où il est largement leader de son secteur, "reste le pilier du modèle financier de l'entreprise".
Carrefour y a connu "une forte croissance du résultat", avait souligné à la publication des résultats mercredi soir le PDG Alexandre Bompard.
Au total, le géant des supermarchés a réalisé un chiffre d'affaires en léger recul sur le premier semestre 2024 (-1,3%) à 44,9 milliards d'euros, attribué à une baisse de ses prix en France notamment. Il a réalisé au total un bénéfice net de 25 millions d'euros, contre 867 millions d'euros au premier semestre 2023 au cours duquel avait été comptabilisée la cession de l'activité à Taïwan.
Le groupe, qui a officialisé le rachat des enseignes Cora et Match début juillet, a confirmé ses modestes objectifs pour l'année, en l'occurrence notamment la "croissance de l'Ebitda (excédent brut d'exploitation, NDLR) et du résultat opérationnel courant", deux indicateurs de rentabilité.
Il a été critiqué ces derniers mois notamment par le ministère de l’Économie, qui juge "manifestement déséquilibrées" ses relations avec ses franchisés et préconise à la justice de lui infliger 200 millions d'euros d'amende, ce qui ne préjuge pas de la décision finale. Carrefour conteste les accusations de Bercy.
1 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer