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Les réserves des banques chinoises se seraient contractées, et l’emploi chinois est désormais surveillé (Nomura)
information fournie par Boursorama 24/08/2015 à 17:08

Nomura soulève des risques économiques grandissants en Chine, mais relativise en considérant que la banque centrale pourrait intervenir.

Nomura soulève des risques économiques grandissants en Chine, mais relativise en considérant que la banque centrale pourrait intervenir.

Impactées par le ralentissement de l'industrie et les difficultés boursières, les banques chinoises auraient accusé le coup en juillet, affirment quatre analystes de Nomura dans une note de conjoncture parue lundi 24 août.

Dans leur note de conjoncture parue en cours de journée ce lundi, les analystes de Nomura notent plusieurs éléments importants au sujet de l'économie chinoise.

Tout d'abord, affirment-ils en titre de leur note, « la dépréciation du yuan ne réduit pas la probabilité d'autres décisions d'assouplissement à venir. Nous pensons même que l'assouplissement devrait se poursuivre » (“ RMB depreciation does not reduce the likelihood of further policy easing… to the contrary, we expect a step up in easing ”).

Cet assouplissement monétaire, caractérisé par l'affaiblissement du taux de parité entre le yuan chinois et le dollar américain, avait déjà fait chuter les grandes places mondiales il y a deux semaines. Considérée comme une manière de soutenir les exportations chinoises, cette décision avait été interprétée par les investisseurs comme une solution de dernier recours employée par les autorités chinoises pour redynamiser une économie à la peine.

Les analystes de Nomura ne partagent pourtant pas cette analyse, considérant que la dévaluation volontaire du yuan était plutôt une décision allant dans le sens d'une plus grande flexibilité de la monnaie chinoise, pour lui faire intégrer à terme l'unité de compte du FMI (les fameux DTS – Droits de tirage spéciaux). En contrepartie, la dépréciation du yuan « ne devrait avoir qu'un impact positif limité sur la croissance du PIB » chinois, affirme Nomura.

Les réserves des banques fondraient plus vite que prévu, et le marché du travail laisse perplexe

Surtout, « de récentes données suggèrent que les réserves excédentaires des banques ont chuté significativement en juillet », affirment les analystes de Nomura dans leur note (“ Recent financial data suggest that banks' excess reserves fell significantly in July ”). Ces données suggèrent que les réserves moyennes des banques chinoises seraient tombées "à moins de 2,0% en juillet" alors qu'elles étaient encore "à 2,5% en juin" (" July monetary data suggest banks' excess reserve ratio may have dropped to below 2.0% from 2.5% in June ").

Par ailleurs, « la dépréciation du yuan pourrait déclencher des sorties de capitaux, qui auraient besoin d'être compensées par des ratios de réserves plus exigeants » (“ RMB depreciation may trigger capital outflows, which would need to be offset by deeper reserve requirement ratio cuts ”).

« Il y a des signes selon lesquels le marché du travail pourrait commencer à s'affaiblir » en Chine, ajoutent encore les analystes (“ there are signs that the labour market may be starting to weaken ”).

Malgré toutes ces alertes très sérieuses, les analystes parviennent à positiver, suggérant que la banque centrale chinoise pourrait intervenir « de manière imminente » pour tenter de contrer ces inquiétudes. La banque centrale chinoise a en effet encore d'importants leviers de politique monétaire à sa disposition, le plus évident d'entre eux étant le fait d'abaisser éventuellement ses taux directeurs.

« Hard landing » de l'économie chinoise

Pour leur part, les économistes d'Aurel BGC notaient lundi un « risque grandissant de hard landing de l'économie chinoise ». L'expression désigne un rapide ralentissement de la croissance faisant suite à une période de croissance faste. Les mêmes économistes avaient réalisé une analyse il y a quelques semaines, traçant un éventuel parallèle entre la trajectoire de l'économie chinoise, et celle de l'économie japonaise au tournant des années 1980 et 1990 ( à retrouver ici ).

Dans un tel contexte, les marchés européens subissaient lundi leur plus forte chute depuis sept ans. Le CAC40 lâchait plus de 7% vers 15h30, une baisse journalière exceptionnelle, d'une ampleur comparable à celles vécues sur les marchés lors des pires heures de la « crise des subprimes ». Le Dow Jones perdait quant à lui 5% dans les premiers échanges.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

5 commentaires

  • 24 août 17:34

    Décrue de main d'oeuvre disponible alors que la population de la planète augmente.


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