par Bart H. Meijer
AMSTERDAM, 20 janvier (Reuters) - Le gouvernement néerlandais a proposé mercredi d'imposer un couvre-feu national, le premier depuis la Seconde Guerre mondiale, et d'interdire les vols en provenance d'Afrique du Sud et de Grande-Bretagne afin de limiter la propagation de nouvelles mutations du coronavirus aux Pays-Bas.
Le Premier ministre Mark Rutte a déclaré que le couvre-feu devait être approuvé par le Parlement, qui débattra jeudi des nouvelles mesures proposées.
L'interdiction des vols, qui, selon Mark Rutte, s'appliquera également à tous les pays d'Amérique du Sud, débutera samedi. Le couvre-feu devrait entrer en vigueur ce week-end, a-t-il dit.
"C'est une mesure très sévère, mais nous sommes à la croisée des chemins", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse télévisée. "La variante britannique (du coronavirus) ne nous laisse pas d'alternative."
Le couvre-feu permettrait uniquement aux personnes ayant des besoins urgents de quitter leur domicile entre 20h30 et 4h30 du matin, heure locale, à partir de vendredi soir, a ajouté le premier ministre.
Il pourra faire l'objet de dérogations pour les urgences médicales, les salariés des secteurs essentiels, et pour sortir un animal de compagnie. Les contrevenants sont passibles d'une amende de 95 euros.
Les écoles et les commerces non-essentiels sont déjà fermés depuis la mi-décembre, la fermeture des bars et des restaurants ayant été décidée deux mois plus tôt.
Le couvre-feu durera au moins jusqu'au 9 février, a annoncé le Premier ministre la semaine dernière.
Le nombre d'infections aux Pays-Bas a diminué au cours des trois dernières semaines, mais les autorités sanitaires redoutent que les nouvelles variantes du virus provoquent une flambée des cas d'ici le mois prochain si les mesures de distanciation sociale ne sont pas renforcées.
Le gouvernement néerlandais assure actuellement la gestion des affaires courantes, Mark Rutte ayant remis vendredi dernier sa démission au roi Willem-Alexander à la suite d'un rapport accablant sur la gestion par son cabinet des subventions pour la garde d'enfants.
(version française Dagmarah Mackos, édité par Jean-Michel Bélot)
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