(NEWSManagers.com) - L'année 2020 n'aura pas stoppé l'engouement des investisseurs pour les produits indiciels cotés (ETP, exchange-traded products). Ceux-ci, qui comprennent aussi les ETF (fonds cotés indiciels) ont battu leur record de collecte, qui datait de 2017 (660 milliards de dollars), avec un flux net de 765 milliards de dollars, selon le BlackRock Global ETP Landscape, présenté mardi. BlackRock se dispute avec son compatriote Vanguard le trône de numéro un mondial des fournisseurs d'ETF par la taille des encours et la collecte.
Les produits actions auront attiré 410 milliards de dollars, effaçant un mois de mars catastrophique en raison de la chute des marchés suite à la crise du Covid-19. Ils auront notamment profité d'un fort engouement sur les actions US lors de l'élection présidentielle en novembre. Même dynamique sur les produits obligataires, qui auront collecté 257 milliards de dollars sur l'année. Les ETP sur les matières premières signent eux un record avec 64 milliards de dollars.
La collecte aura été particulièrement forte sur les produits sectoriels, tant sur les défensifs que cycliques, démontrant ainsi une approche stratégique " barbell" (équilibrée) de la part des investisseurs. Les ETF sur les valeurs technologiques ont notamment collecté 45,8 milliards de dollars, soit autant que sur la période 2015-2019.
Mais quid de la France, cette " belle endormie " , comme la qualifie Bettina Mazzocchi, la responsable retail de BlackRock pour la France, la Belgique et le Luxembourg ? Si les institutionnels hexagonaux ont déjà pris en main ces produits, l'utilisation des ETF chez les épargnants demeure très faible en comparaison de ses voisins européens. Un attachement encore fort à l'assurance-vie, et une connaissance moindre du marché en général, expliqueraient ce désintérêt, selon la dirigeante.
La firme américaine a pourtant bien mentionné les bonnes dynamiques de collecte des robo-advisors français Nalo et Yomoni qui proposent des ETF. Mais leurs encours, respectivement de 150 millions et 320 millions d'euros fin décembre 2020, restent très en-deça des principaux compétiteurs européens, comme le britannique Nutmeg (2,6 milliards d'euros en juin 2020) et l'allemand Scalable (près de 3 milliards en janvier 2021).
Leurs (ex-)concurrents français (Fundvisory, Fundshop, Advize...), s'ils n'ont pas fait faillite comme Marie Quantier, ont eux déjà délaissé le BtoB pour le BtoBtoC...
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