(NEWSManagers.com) -
Inversion de la courbe des taux, guerre commerciale interminable entre Etats-Unis et Chine, récession en Allemagne, effondrement de la production industrielle chinoise, contraction des bénéfices, tensions sur les prix du pétrole, Brexit, procédure de destitution à l'encontre du président américain, défaut argentin, faillite de Thomas Cook... Il n'empêche! Les actifs risqués clôturent à des niveaux historiques et les actions américaines pourraient enregistrer des rendements annualisés de l'ordre de 30% sur les bases actuelle. C'est " Miracle à Wall Street" , selon la dernière étude hebdomadaire de Bank of America Merrill Lynch.
Sur le parquet électronique des marchés boursiers toutefois, rien de tout cela. Les investisseurs ont fonctionné sur le mode " risk-off" durant la semaine au 25 septembre, comme ils l'ont pratiquement toujours fait ces derniers mois. Les fonds actions ont ainsi affiché des sorties nettes parmi les plus élevées de 22 milliards de dollars, dont 16,6 milliards de dollars pour les ETF et 5,4 milliards de dollars pour les organismes de placement collectifs. Et depuis le début de l'année, la tendance est claire : les rachats sur les actions s'élèvent à plus de 200 milliards de dollars, les engagements sur l'obligataire approchent les 360 milliards de dollars et l'or a attiré 15 milliards de dollars.
Dans le détail, les investisseurs actions restent fidèles à leur posture abstentionniste. Les fonds d'actions américaines notamment ont terminé la semaine sur des sorties nettes de 16,4 milliards de dollars, parmi les plus importantes jamais observées. Les fonds d'actions européennes restent désespérément en dehors des radars, avec cette fois des sorties nettes de 1,2 milliard de dollars, tandis que les fonds dédiés aux actions émergentes subissent des rachats de 3,7 milliards de dollars.
Côté obligataire, à part les fonds d'obligations gouvernementales qui subissent des sorties nettes limitées de 1,8 milliard de dollars, les principales catégories de titres affichent des flux nets positifs. Les fonds d'obligations en catégorie d'investissement (" IG" ) ont ainsi engrangé 5 milliards de dollars, enregistrant ainsi une 36ème semaine consécutive de souscriptions. Les fonds d'obligations municipales ont de leur côté attiré 1,6 milliard de dollars. Moins d'intérêt toutefois pour les fonds d'obligations à haut rendement et les fonds de dette émergente qui marquent des entrées nettes de respectivement 0,2 milliard de dollars et 0,8 milliard de dollars.
Face à la frilosité des investisseurs vis-à-vis des actifs risqués, les analystes de BofA Merrill Lynch affichent un optimisme irrationnel pour 2019 avec malgré tout des épisodes de violentes rotations des actifs déflationnistes (obligations, actions de croissance, défensives) vers les actifs inflationnistes (matières premières, actions value, cycliques) mais un pessimisme rationnel pour 2020 avec un éclatement de la bulle obligataire et probablement une correction à Wall Street et une récession...
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