(NEWSManagers.com) -
Jusqu' ici tout va bien. Les hedge funds ont enregistré une performance moyenne pondérée de 1,20% en novembre, selon le cabinet américain Hedge Fund Research (HFR). Depuis le 1er janvier, l' industrie a gagné 8,61%, effaçant sa contre-performance de 2018. Les fonds d' arbitrage avaient alors essuyé une perte moyenne de 4,75%, soit leur pire bilan depuis 2011, dans une année marquée par un repli généralisé des grandes Bourses mondiales. Le bilan définitif de 2019 se joue ce mois-ci, mais toutes les grandes stratégies de hedge funds sont dans le vert depuis le début de l' année.
Les fonds alternatifs investis en actions mènent la danse, avec une performance moyenne de 2% le mois dernier et de 11,4% depuis le 1er janvier. Les fonds activistes tirent le segment, avec une hausse plus marquée, de 13,1%. Déjà très actives aux Etats-Unis, ces stratégies de noyautage de sociétés cotées font une percée remarquée en Europe, notamment en France, non sans susciter des inquiétudes, comme le montre la multiplication des rapports, dont le dernier en date, celui de l'Afep. Dans leur ensemble, les hedge funds actions restent toutefois moins performants que leurs homologues benchmarkés : à fin novembre le S&P 500, l' indice de phare de la Bourse américaine, cumulait deux fois plus de gains, à 25,3% dividende inclus.
Corrélation risquée
Les autres grandes familles de fonds d' arbitrage ont gagné plusieurs dizaines de points de base de performance ce mois-ci. Depuis le 1er janvier, elles affichent en moyenne des gains assez proches : + 5,79% pour les véhicules macro, +5,86% pour l' event-driven qui exploite les inefficiences de prix en lien avec la vie des entreprises (faillite, fusion-acquisition, scission), et enfin +6,10% pour les stratégies de valeur relative.
La corrélation récente entre les classes d' actifs illustre à la fois un mouvement de " vent arrière" qui profite à toute l' industrie, mais aussi un " risque pour 2020" , estime Kenneth J. Heinz, le président de HFR. Les fonds ont pris des partis sur la volatilité des taux d' intérêt et d' autres catalyseurs tels que le Brexit, les négociations commerciales (entre la Chine et les Etats-Unis notamment) ou encore la procédure de destitution du président américain Donald Trump. Reste à savoir de quel côté retombera la pièce.
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