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Les gérants français disposent du plus gros contingent de fonds ESG au Luxembourg
information fournie par Newsmanagers 20/12/2022 à 10:15

(NEWSManagers.com) - Cocorico ! La France confirme une nouvelle fois son leadership ESG. Les sociétés de gestion hexagonales sont les premières du Luxembourg en termes de nombre de fonds ESG, selon un nouveau rapport de PwC Luxembourg et Luxembourg Sustainable Finance Initiative (LSFI). Elles comptent pas moins de 738 fonds pour 357,8 milliards d’euros d’encours parmi le total de 4.022 fonds ESG domiciliés au Luxembourg. Cependant, en termes d’encours sous gestion, ce sont les gérants américains qui se trouvent en tête avec 508,6 milliards d’euros répartis dans 670 fonds.

Les fonds ESG domiciliés au Luxembourg représentaient 2.200 milliards d’euros d’encours totaux à juin 2022, soit 54,6% des actifs totaux des fonds Ucits, dont près de 4.700 milliards d’euros. Le Grand-Duché compte 4.022 fonds ESG parmi un total de 9.656 fonds. L’étude a classé les fonds ESG selon trois catégories : ESG Screening, où les fonds intègrent les critères ESG lors du processus de sélection des titres, ESG Exclusion, dont les véhicules appliquent le filtre d’exclusion des secteurs nocifs et ESG Involvement, pour les fonds poursuivant une stratégie ESG plus ciblée. Ce dernier compte des fonds Best-In-Class, Positive Tilt, des fonds thématiques, des fonds microfinance, des fonds sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que des obligations durables. Près de la moitié des fonds (2 005) suit la stratégie d’exclusions ESG comptant 54,8% des actifs ESG.

Les gérants français ont démontré davantage d’inclinaison sur un niveau haut d’engagement ESG. Ils ont dominé la catégorie d’ESG Involvement, soit la catégorie ESG la moins favorisée par les gérants des fonds ESG (18% des fonds ESG totaux représentant 14% des encours). Les gérants français se trouvent en tête de cette catégorie en termes de nombre de fonds (179) ainsi que les encours sous gestion (80,2 milliards d’euros). Ils sont également parmi le top trois dans deux autres catégories de fonds.

La domination de la France comme acteur clé des fonds ESG n’est pas une surprise car le régulateur français l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a communiqué davantage avec les gérants afin de s’assurer que les fonds français soient exigeants sur la classification de leurs fonds selon les catégories prescrites par la réglementation sur l'information extra-financière SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation).

53% des fonds de droit luxembourgeois classés article 8 ou 9

L’étude a également pris en compte l’influence de la réglementation SFDR, qui demande aux fonds de se classifier en termes d’inclusion des critères ESG du moins exigeant (Article 6) au plus exigeant (Article 8 et 9). Plus de la moitié des fonds domiciliés au Luxembourg (53%) sont investis dans des fonds Article 8 ou 9. Malgré une majorité de fonds axée sur la prise en compte d’ESG ou l’investissement durable, il n’est pas possible aujourd’hui d’évaluer l’impact positif de l’investissement durable sur l’économie réelle, estiment les auteurs. Selon eux, cette incapacité d’évaluation est liée à l’absence d’une mesure d’impact standardisée, acceptée et utilisée. Les auteurs souhaitent également clarifier comment les changements théoriques sous-tendus par les investissements en finance durable vont être évalués, suivis et vérifiés.

La finance durable est un outil fondamental pour notre société de se transitionner vers une économie bas-carbone, a déclaré Nicoletta Centofanti, directrice générale en intérim de LSFI et l’une des auteurs de ce rapport. « Pour comprendre où nous en sommes dans la transition économique, il est fondamental de pouvoir mesurer l’impact positif des investissements durables. Lorsqu’un fonds affirme être durable, notre question est de savoir quel est l’impact positif et comment nous pouvons l’évaluer. Aujourd’hui, il n’existe pas des mesures standardisées, acceptées et utilisées pour y arriver », a-t-elle expliqué à NewsManagers.

L’étude a également dévoilé un manque de données permettant de comparer l’application des stratégies d’engagement actionnarial par les fonds. Aujourd’hui, ceux-ci peuvent investir dans des secteurs carbone-intensifs sous la condition d’engager avec ces entreprises afin d’améliorer leur bilan carbone ou d’autres critères ESG, selon Nicoletta Centofanti. Il s’agit d’un domaine délicat car les fonds peuvent s’engager avec des entreprises sans succès ou sur des mesures peu contraignantes. « L’engagement fonctionne à différents niveaux. Il peut pousser au niveau du conseil d’administration pour déclencher des changements au sein de l’organisation ou se concentrer sur l’engagement ou les stratégies d’une entreprise vers un objectif de durabilité. Nous aimerions voir plus d’informations sur l’engagement qui nécessite un réel engagement de la part des entreprises. Un excellent indicateur clé de performance pourrait être l’engagement demandé et son succès ou son échec. Un fonds qui dit qu’il s’est engagé ne donne pas l’image complète dont nous avons besoin », a-t-elle souligné. Mais dans la compétition des données sur la gouvernance, la France vient de laisser filer Proxinvest...

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