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Les dividendes ont augmenté plus vite en Europe qu'aux Etats-Unis en 2016
information fournie par Newsmanagers 24/02/2017 à 12:45

(NEWSManagers.com) - L'Europe des dividendes se porte plutôt bien, notamment par rapport au reste du monde, si l'on en croit la dernière enquête Henderson Global Dividend (HGD). En effet, l'Europe affiche dans l'ensemble une solide croissance de ses dividendes, mêmes si d'importantes disparités existent d'un pays à l'autre. La masse totale des dividendes a augmenté l'an dernier de 4,3% à 219,6 milliards de dollars US, selon les chiffres compilés dans l'enquête. Les dividendes sous-jacents, ajustés des effets de change, des dividendes extraordinaires et d'autres facteurs, progressent de leur côté de 4,1%.

A l'échelle mondiale en revanche, les dividendes ont augmenté d'à peine 0,1% en 2016 pour atteindre 1.154 milliards de dollars US. Quatre éléments expliquent ce faible résultat. Tout d'abord, la croissance des dividendes aux États-Unis (+4,1% vs croissance à deux chiffres en 2015 et 2014), qui représentent 2/5èmes (412 milliards de dollars) de la masse mondiale, a fortement ralenti. Ensuite, les dividendes au Royaume-Uni, en Australie et dans les pays émergents se sont sensiblement contractés par rapport à 2015. Troisièmement, le dollar US s'est apprécié et les dividendes distribués ailleurs dans le monde ont donc été convertis en dollars à un taux moins favorable. Enfin, les dividendes extraordinaires ont sensiblement diminué aux Etats-Unis et en Europe où ils chutent au total de 3 milliards de dollars par rapport à 2015, ce qui explique pourquoi la progression de la masse totale est inférieure à celle de 0,6% des dividendes sous-jacents. L'apathie des dividendes au quatrième trimestre, en baisse de 0,4% par rapport à 2015, a conduit l'indice HGD à terminer péniblement l'année à 158,2 points (base 100 en 2009).

La France emmène le peloton des pays développés. Ses banques, dont la situation s'est améliorée, ont augmenté leurs dividendes de moitié et alimenté la croissance de 11,8% de la masse totale et de 9,4% des dividendes sous-jacents. Les Pays-Bas font encore mieux avec une masse totale en hausse de 38,4% sous l'effet du dividende extraordinaire versé par Ahold suite à sa fusion avec Dehaize. Les dividendes sous-jacents progressent encore 18,5%, la quasi-totalité des sociétés hollandaises ayant augmenté leurs distributions. La hausse la plus remarque est venue d'ING, qui a doublé son dividende et detrône Unilever en tête du classement des principaux distributeurs.

A l'inverse, l'Allemagne, la Suisse et l'Italie sont restés à la traîne. Si plusieurs sociétés allemandes de premier plan ont sensiblement augmenté leurs dividendes, la réduction de 98% opérée par Volkswagen suite au scandale des émissions de CO2 et l'annulation du dividende de Deutsche Bank, en proie à des inquiétudes concernant sa capitalisation, ont plombé les chiffres. L'Espagne, la Suède, la Belgique et l'Autriche ont enregistré les plus mauvais résultats. En Espagne, la contraction par rapport à 2015 est essentiellement imputable aux coupes annoncées par Santander et Repsol, qui ont masqué la croissance enregistrée par la plupart des autres sociétés espagnoles.

Ailleurs dans le monde, la masse totale au Japon a augmenté d'un quart, bien que la majeure partie de cette hausse soit liée à la solidité du yen. Le taux de change a en revanche plombé les exportations japonaises, ce qui explique pourquoi les dividendes sous-jacents ont affiché une croissance nulle. Les dividendes en Corée du sud et à Taïwan ont bondi. Dans les deux cas, cette progression est attribuable à une ou deux sociétés importantes alors qu'à Hong Kong, les dividendes extraordinaires versés, entre autres, par Cheung Kong Infrastructure et la société de transport MTR, ont masqué la faible croissance des dividendes sous-jacents.

Henderson prévoit une hausse d'à peine 0,3% de la masse totale cette année, pour atteindre 1.158 milliards de dollars US, en raison de la solidité du dollar américain, en supposant qu'il se maintienne à son niveau actuel. Cela équivaut à une augmentation de 3,2% des dividendes sous-jacents, lesquels tiennent compte de la solidité du dollar US et de la baisse probable des dividendes extraordinaires.

" Les perspectives de croissance économique apparaissent plus encourageantes en 2017. La nouvelle administration en place à la Maison Blanche a promis d'augmenter les dépenses et de réduire l'imposition des sociétés, ce qui devrait avoir une incidence positive sur les bénéfices des sociétés américaines, même si celles-ci doivent faire face à la solidité du dollar US" , estime Alex Crooke, responsable Global Equity Income chez Henderson Global Investors. " La confiance des sociétés s'améliore également dans la zone euro. La hausse des cours du pétrole et des autres matières premières dopera les résultats de sociétés connues pour leur propension à verser de gros dividendes et permettra de rétablir progressivement la situation dans ces secteurs qui ont été extrêmement secoués. Si la solidité du dollar US risque de masquer la croissance des dividendes en devises locales en 2017, elle devrait finir par émerger sur le long terme, les fluctuations de change ayant tendance à s'équilibrer. Même si le billet vert venait à perdre de sa superbe, n'oublions pas que les actions demeurent une importante source de revenus pour les investisseurs" , explique Alex Crooke.

1 commentaire

  • 24 février 16:06

    Les Français avaient compris que ce serait la courbe du chômage qui serait inversée, pas celle des dividendes... nous ne comprenons vraiment rien, c'est ballot !


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