Focus sur les différents moyens d'investir et de trader en Bourse en fonction de ses objectifs, ses compétences et son horizon de placement.
Focus sur les différents moyens d'investir et de trader en Bourse en fonction de ses objectifs, ses compétences et son horizon de placement.
Les OPCVM et ETF pour investir à long terme
- Les fonds pour profiter des compétences d'un professionnel
Si vous n'avez ni le temps ni les compétences pour investir vous-même en Bourse, la meilleure solution pour acheter des actions est de passer par l'intermédiaire d'un professionnel. En achetant des parts d'un OPCVM, le gérant de celui-ci va sélectionner les actions à votre place.
Autre atout non négligeable : investir dans les actions par l'intermédiaire d'un OPCVM demande un faible capital de départ. Il suffit d'une centaine d'euros pour débuter en achetant quelques parts d'un fonds.
Et ainsi, même avec un faible montant, vous pourrez profiter d'une certaine diversification de vos avoirs ainsi que des compétences d'un professionnel qui saura (idéalement) mettre en place des stratégies de gestion rémunératrices.
Ce type d'investissement est généralement à réaliser sur le long terme, avec un horizon de placement d'au moins cinq ans.
- Les trackers pour bénéficier de frais réduits
Les investisseurs, qui souhaitent minimiser les frais et qui estiment qu'un gérant ne peut pas battre le marché, peuvent acheter des ETF qui vont « tracker » à l'identique les performances d'un indice boursier comme le CAC 40 ou d'un indice sectoriel comme celui des pharmaceutiques par exemple. Les frais de gestion annuels des ETF sont en moyenne de 0,33 % (source : Deutsche Bank) contre environ 2 % pour un OPCVM (source : AMF). Il n'y a pas non plus de droits d'entrée sur les ETF, l'investisseur s'acquitte simplement de frais de courtage demandés par son courtier ou sa banque (de quelques euros pour les offres les plus attractives).
Outre des frais réduits, on peut aussi arguer le fait que très peu de gérants parviennent à battre leur indice de référence : moins de 1 gérant sur 5 surperforme son indice de référence sur 10 ans (source : Lyxor).
Les titres vifs pour investir à moyen-long terme
Pour acheter des actions en direct, l'investisseur doit avoir un minimum de connaissance en analyse fondamentale, technique et graphique et une bonne compréhension de la finance et de l'économie en général afin de procéder à un bon stock-picking.
Il faut également du temps pour suivre l'actualité des marchés financiers et des entreprises dont on possède les actions en portefeuille.
Acheter des titres vifs demande aussi un capital initial plus conséquent, de plusieurs milliers d'euros au minimum, pour pouvoir acheter différentes actions et ainsi diversifier son portefeuille. Il n'y a bien sûr aucun frais, sauf des frais de courtage et parfois des droits de garde, en fonction de votre intermédiaire financier.
Les investisseurs les plus patients vont garder leurs titres vifs durant plusieurs années dans le cadre d'une stratégie de « buy and hold » (« acheter et détenir » en Anglais) afin par exemple de toucher chaque année des dividendes et de réaliser une plus-value à moyen long terme. Les investisseurs les plus actifs vont faire davantage tourner leur portefeuille en achetant et vendant plus régulièrement des actions.
Les dérivés actions : warrants, turbos et autres certificats pour spéculer à court terme
Les investisseurs les plus actifs qui sont à la recherche de plus-values à court terme peuvent acheter des produits dérivés. Attention cependant, les produits dérivés sont complexes et présentent un risque bien plus élevé. Il importe donc de bien comprendre leur fonctionnement et d'avoir des stratégies clairement définies avant de commencer à les utiliser.
Les certificats Leverages et Shorts mais aussi les Turbos ou encore les Warrants ont en effet un fonctionnement complexe et nécessitent avant de les manier de bien comprendre quel est le sous-jacent, s'il y a un effet de levier, s'il permettent de jouer le titre à la hausse ou à la baisse, de savoir s'il existe une durée de vie du placement, etc.
La plupart des produits dérivés comportent un effet de levier qui permet avec un montant faible de prendre une position plus importante. Par exemple, en investissant 500 euros dans un warrant avec comme sous-jacent une action, un investisseur peut être exposé à hauteur de 1 500 euros sur les marchés actions grâce à un effet de levier de 3. Ainsi, lorsque l'action sous-jacente varie de 1 %, le produit dérivé varie de 3 %. L'investisseur peut alors décupler ses gains mais aussi ses pertes très rapidement.
Il est donc primordial de suive ses positions au jour le jour, voire d'heure en heure pour les investisseurs les plus actifs. Avec les produits dérivés, les particuliers font du trading à court terme et non de l'investissement à moyen long terme.
À noter qu'outre les produits de Bourse, il existe d'autres produits dérivés comme les Futures et les Options qui s'adressent aux investisseurs les plus experts (capital de départ plus élevé, produits disponibles uniquement via des courtiers spécialisés, etc.).
Louis Yang (Café de la Bourse)
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